Quand il s’agit de contrer les intérêts du Maroc, le régime algérien ne compte pas. Alors que l’Algérie traverse une crise multiforme –la plus grave depuis l’indépendance de ce pays– et que de larges pans de la population n’arrivent plus à acheter des denrées alimentaires de première nécessité, le régime militaro-politique a mis à disposition de la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, un avion présidentiel pour se rendre à Tindouf, ce dimanche 14 novembre, en vue de rencontrer les dirigeants du Polisario.
Les photos du tarmac avec l’avion présidentiel algérien, transportant la cheffe de la diplomatie sud-africaine, ont été censurées par les médias séparatistes. Il est vrai que les sommes astronomiques dépensées par le régime algérien au profit du Polisario commencent à provoquer une sourde colère sur les réseaux sociaux algériens. Alors que le prix de la pomme de terre se trouve sous les feux de la rampe depuis quarante jours, faisant la Une chaque jour de la majorité des journaux, tout en étant hors de portée de millions d’Algériens, voilà que le régime met un avion à disposition d’une ministre qui vient d’un pays… nettement plus riche que l’Algérie.
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Sur le tarmac de l’aéroport de Tindouf, Naledi Pandor a été accueillie par le soi-disant ministre des affaires étrangères de la RASD, le dénommé Mohamed Salem Ouled Salek.
Isolé et sonné par la résolution 2602 du Conseil de sécurité, le régime algérien cherche ardemment, et à n’importe quel prix, un soutien à ses thèses dépassées sur le conflit du Sahara occidental.
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Samedi 13 novembre, la ministre sud-africaine a été reçue à Alger tour à tour par le président Abdelmadjid Tebboune et par le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra.
Le département de Lamamra a vite fait de rendre public un communiqué conjoint qui va à l’encontre de la résolution votée le 29 octobre, à New York, par le Conseil de sécurité. Ce communiqué conjoint, qui est un modèle à fois d’autisme et de fuite en avant, appelle le nouvel envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental, Staffan de Mistura, à «coordonner étroitement avec l'Union africaine (UA)». L’appareil militaro-politique, qui tient les rênes du pouvoir en Algérie, chercherait-il à se substituer au Conseil de sécurité après avoir rejeté la résolution 2602?
En tout cas, l’Algérie entraîne l’Afrique du Sud à adopter une fois de plus une position qui va à l’encontre de la Communauté internationale.
Le communiqué conjoint sanctionnant la visite de la ministre des Affaires étrangères sud-africaine a réaffirmé les positions idéologiques dépassées et obsolètes d’Alger et de Pretoria sur la question du Sahara. Rabâchant le même langage désuet et archaïque, le communiqué et la déclaration de presse de la ministre sud-africaine des Affaires étrangères n’ont contenu aucune référence à la dernière résolution du Conseil de sécurité, qui appelle à une solution politique négociée, consubstantielle à l’organisation de tables rondes auxquelles doit prendre part l’Algérie.
Quant au déplacement de Naledi Pandor à Tindouf, nombre d’observateurs s’interrogent sur un point précis: comment un ministre d’un pays qui se considère comme indépendant peut-il bien voyager à bord d’un avion présidentiel algérien? La question fera sans doute des remous en Afrique du Sud, de même qu’elle va de nouveau remettre au goût du jour les dépenses immodérées du régime algérien pour le Polisario.