Coup de tonnerre dans le monde de l’Education Nationale! Le ministère a décidé de changer les conditions de départ à la retraite anticipée. Il faudra désormais cumuler trente ans de service sans interruption afin d’en bénéficier, selon L’Economiste, dans son édition du 10 avril, qui qualifie cette décision de «retour en arrière» par rapport à la législation en vigueur. En effet, la loi exige 21 ans d’exercice pour les hommes et 15 ans pour les femmes. Une mesure pour le moins inattendue, qui soulèvera, à coup sûr, une levée de boucliers.
Pour l’instant, le directeur en charge des ressources humaines vient de notifier la décision aux directeurs des Académies régionales (AREF) et de fixer sa mise en application pour l’année scolaire 2015-2016. Celui-ci justifie sa décision par «la situation des ressources humaines du ministère, qui se distinguent par un déficit des effectifs et des postes budgétaires, ainsi que par le taux en hausse soutenue des départs à la retraite. Ce qui impose une nouvelle approche dans l’objectif de préserver les droits de l’enfant à la scolarité». Tout ceci serait-il donc dans l’unique intérêt des élèves?
Toujours est-il que l’administration de Rachid Benmokhtar a décidé de déléguer cette tâche aux directeurs des AREF qui seront donc chargés de centraliser et d’instruire les demandes de départs anticipées, via une Commission régionale créée dans chaque Académie. Cela dit, cumuler trente ans d’exercice, n’équivaudra pas automatiquement à une réponse positive. Tout dépendra de l’avis hiérarchique et de l’état des ressources humaines, notamment du corps enseignant.