Une ultime tentative de rapprochement entre les deux parties a été initiée par les principaux syndicats du pays lors d'une réunion mardi, à Rabat, avec la Coordination des enseignants-stagiaires. Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte l'information dans son édition de ce jeudi 18 février, précise que les enseignants-stagiaires ont accepté une offre des syndicats proposant le recrutement, lors d'une même et unique opération, des 10.000 enseignants en cours de formation.
Le dialogue a donc porté sur ce point et sur l'abrogation des deux décrets qui dissocient la formation du recrutement. Les enseignants-stagiaires refusaient, en effet, le principe de l'embauche en deux temps, d'une première tranche de 7.000 personnes en septembre prochain et d'une seconde de 3.000 en janvier 2017, après l'entrée en vigueur de la Loi de Fnances. Selon le quotidien, la proposition des syndicats s'est basée sur "des propos récents du Chef de gouvernement selon lesquels il s'engageait à recruter les 10.000 enseignant-stagiaires en un seul bloc".
Une source gouvernementale, contactée par Le360, précise que la seule proposition à avoir été mise, jusqu'à présent, sur la table des négociations, concerne ce recrutement en deux tranches. Al Ahdath Al Maghribia tempère, toutefois, les espoirs en affirmant que la proposition des syndicats ne signifie pas un accord définitif. "L'offre sera transmise à Rachid Belmokhtar, ministre de l'Education nationale, qui devra d'abord l'approuver", précise la publication.
Mustapha Id Belkacem, membre de la Coordination, a confirmé, pour sa part, auprès du Le360, l'offre des syndicats. "Nous avons accepté cette proposition. Nous voulons simplement une reprise du dialogue avec le gouvernement", a affirmé a-t-il affirmé en précisant que son association tenait au relèvement de la bourse à 2.450 dirhams et "au gel des deux décrets".
Pour rappel, le gouvernement a récemment lancé un dernier ultimatum en menaçant les enseignants-stagiaires de perdre totalement leur cycle de formation s'ils ne reprenaient pas rapidement les cours. En début de semaine, le mouvement de grève a d'ailleurs commencé à s'essouffler et des dizaines d'étudiants ont rejoint les salles de classes.