Mardi, le groupe parlementaire du PJD, pourtant à la tête de la coalition gouvernementale, et donc co-auteur de ce projet de loi, s'est retiré des travaux de la Commission de l'éducation nationale, protestant principalement "contre le maintien de cette disposition".
"C'est la question de l'enseignement des matières scientifiques en langues étrangères qui les a poussé à claquer la porte", souligne-t-on de sources parlementaires.
La commission parlementaire n'arrive pas et ce, depuis vendredi dernier, à convaincre les députés des partis politiques de la majorité et ceux de l'opposition (Istiqlal, PAM) à introduire les amendements concernant ce projet de loi-cadre sur la réforme de l'éducation nationale.
Toutes les tentatives pour mettre d'accord les différentes parties ont jusqu'ici échoué.
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Les députés du PJD ont, en particulier, réclamé la suppression du passage de l'enseignement des matières scientifiques en langues étrangères, en proposant une disposition selon laquelle ce type de "modules" ne puisse entrer en vigueur au Maroc que dans les 10 ans à venir.
Saïd Amzazi, ministre de l'Education nationale, et son équipe, n'ont pas du tout apprécié cette attitude du PJD, selon ces mêmes sources.
Sauf grande surprise, il n'est plus possible, d'un strict point de vue du timing et du calendrier, que ce texte puisse être adopté au cours de l'actuelle session parlementaire. Celle-ci s'achève en effet ce mercredi 13 février 2019.
Le ministre de l'Education nationale n'a plus à présent qu'un seul espoir: celui que le chef du gouvernement convoque le Parlement en session extraordinaire dans les prochains jours.
Saïd Amzazi devra, autrement, attendre jusqu'au mois d'avril prochain, soit la reprise de la session parlementaire, pour remettre une nouvelle fois ce projet de loi sur la table de la Commission de l'éducation nationale.