Ce texte a obtenu 42 voix favorables, alors que trois membres de la Chambre ont voté contre et neuf se sont abstenus.
Au cours de cette séance plénière, le ministre de l'Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Said Amzazi, a souligné que le projet s'inscrit dans la continuité d'une dynamique renouvelée pour la réforme du système d'éducation et de formation, un processus qui illustre la ferme volonté royale de moderniser l'école marocaine et d'améliorer sa performance.
Le roi Mohammed VI, a-t-il rappelé, a appelé dans le discours du Trône à parachever la dynamique de réformes en cours, en corrigeant les dysfonctionnements, constatés sur le terrain, et à commencer la préparation d’une nouvelle génération de grands plans sectoriels susceptibles de servir de pilier au modèle de développement dans sa nouvelle version.
Abordant les plus importantes dispositions du projet, le ministre a mis l'accent sur l'engagement de l’État en faveur de la gratuité de l'enseignement public et à en promouvoir l'obligation pour les enfants âgés de 4 à 16 ans, tout en portant un intérêt particulier aux enfants en situation de handicap et à l’atténuation des disparités spatiales en la matière.
Selon le ministre, l'accent est également mis sur la rénovation et l'adaptation des programmes d'éducation et de formation, mais aussi des approches pédagogiques, avec l'arabe comme une langue principale d'enseignement aux côtés de la langue amazighe, sans oublier la promotion des langues étrangères.
La nouvelle loi-cadre vise à rénover le système de l'enseignement, de la formation et de la recherche scientifique dans une optique d'équité, d’égalité des chances, de promotion de la qualité et de la durabilité, ainsi qu'à mettre en œuvre un cadre contractuel national engageant l’État et les diverses autres parties prenantes et partenaires impliquées dans ce domaine.
Elle repose sur un ensemble de leviers, particulièrement la généralisation d'un enseignement inclusif pour tous les enfants sans discrimination, un enseignement préscolaire obligatoire avec une discrimination positive en faveur des enfants dans les milieux ruraux et périurbains, mais aussi dans les zones confrontées à un déficit en la matière.
Le projet souligne que la réforme de l'enseignement est une priorité nationale urgente et une responsabilité commune de l'État, de la famille, de la société civile, des acteurs économiques et sociaux et des divers intervenants dans les domaines de la culture, de l'information et de la communication.