La rentrée sociale sera des plus houleuses. Trois syndicats font endosser les grands déficits en matière de ressources humaines au gouvernement qui n’a rien fait pour réduire le gap estimé à 30.000 enseignants, fait savoir le quotidien Al Ittihad al Ichtiraki, dans son édition de ce mardi 20 septembre. Bien que le contexte soit marqué par les élections législatives du 7 octobre prochain, les trois syndicats (Syndicat national de l’enseignement , FDT, la Fédération libre de l’enseignement, UGTM, la Fédération nationale de l’enseignement) sont déterminés à mettre en œuvre leur programme d’action commun, présenté lors d’un point de presse tenu lundi au siège du SNPM, à Rabat, rapporte le journal. Selon le quotidien, ce sursaut militant est justifié, par les trois syndicats, par les conditions catastrophiques de l’école publique, les décisions de paupérisation ayant trait à la retraite et à l’emploi avec contrats, ainsi que par la loi sur la grève et la remise en question de ce qui reste du principe de gratuité de l’enseignement. Présenté par le secrétaire général du syndicat national de l’enseignement, Abdelaziz Ioui, le programme de protestation comprend des sit-in au sein des établissements scolaires, le lundi 19 septembre, avec la distribution d’un communiqué commun appelant les enseignants à soutenir les formes de protestation prévues le 21 septembre par les responsables syndicaux devant les directions provinciales, ajoute le journal. Les trois syndicats préconisent également l’organisation de marches de protestation régionales le 16 octobre prochain et comptent tenir une réunion commune destinée à l’élaboration d’un plan d’action commun pour aboutir à une marche nationale commune à Rabat.
Par Mustapha Nouri
Le 19/09/2016 à 20h58