Un nouveau tour de vis sécuritaire autour des frontières du royaume, notamment celle du Maroc avec la Mauritanie. «L’Intérieur met ses services en état d’alerte en prévision d’infiltrations de jihadistes qui voudraient rallier le pays», titre Al Massae, dans son édition de ce weekend (30-31 janvier).
A en croire Al Massae, qui précise que ces mesures concernent particulièrement la frontière du royaume avec la Mauritanie, une circulaire aurait été adressée aux autorités de tutelle dans les provinces sahariennes afin de renforcer la surveillance autour des jihadistes ayant combattu en Syrie, sans oublier les séparatistes du Polisario qui tenteraient de rentrer afin de fomenter des troubles dans les provinces sahariennes en perspective de la visite, début mars, du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon.
«La décision parvenue à l’administration territoriale du royaume octroie des prérogatives élargies à l’ambassade du Maroc en Mauritanie, notamment le durcissement de la procédure d’octroi des permis de traverser la frontière par le Consulat marocain à Nouadhibou», indique Al Massae, qui affirme se baser sur des «sources bien informées».
A cet effet, des instructions fermes auront été données à la PAF (Police aux frontières) afin de vérifier et recouper les données se rapportant aux personnes qui seraient téléguidées à partir de l’étranger afin de commettre des actes susceptibles de porter atteinte à la sécurité intérieure du pays.
En rapport avec ce dossier, «pas moins de 200 détenus, ex-combattants marocains en Syrie, ont diffusé un communiqué dans lequel ils nient toute intention de retour au pays pour commettre des attentats terroristes», rapporte Al Massae, indiquant que les intéressés se sont organisés dernièrement dans le cadre d’une coordination.