Les parents d’étudiants marocains contraints de rentrer d’Ukraine en raison de la guerre ont repris leur mouvement de protestation en organisant un sit in, ce mercredi 17 août, devant le siège du ministère de l’enseignement supérieur. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 18 août, que ces familles dénoncent le refus de dialogue affiché par le département d’Abdellatif Miraoui et l’absence de toute solution d’intégration de ces étudiants dans les universités marocaines. D’autant que les universités ukrainiennes ont du mal à proposer des alternatives à cause de l’état de guerre, mais aussi de l’absence de toute vision des responsables du ministère de l’Enseignement supérieur, qui a été totalement restructuré.
Le scepticisme des étudiants marocains est monté d’un cran quand ils ont appris la nouvelle d’un éventuel remaniement ministériel où Abdellatif Miraoui serait sur le départ. Ils estiment qu’ils seront les premières victimes de ce changement, car le ministre qui lui succédera devra reprendre à nouveau les négociations. Il faut rappeler que les propositions d’intégration des étudiants revenant d’Ukraine ont été catégoriquement rejetées par les étudiants de médecine dans les facultés du Royaume. Un refus qu’ils ont justifié par l’état d’encombrement et l’absence de conditions de formation nécessaires, surtout après la décision du gouvernement de réduire à 6 ans la durée du cursus, d’augmenter l’effectif des étudiants et de baisser le seuil de sélection des facultés de médecine.
Asssabah souligne que les parents des étudiants revenant d’Ukraine aspirent à ce que le ministère reprenne le dialogue et trouve une solution définitive à ce problème, surtout qu’il ne reste que quelques semaines avant la prochaine rentrée universitaire. Il faut rappeler que le ministère de l’Enseignement supérieur avait, par le passé, promis de trouver des solutions alternatives, notamment en coordonnant avec des pays voisins de l’Ukraine qui disposent d’un système d’enseignement similaire. Sauf que, depuis, ce département a cessé de communiquer sur ce sujet et n’a plus reçu les parents des étudiants pour les informer de l’évolution de cette question.
En revanche, des officiels ukrainiens leur ont fait savoir que des solutions seraient trouvées prochainement, notamment en ce qui concerne la remise des diplômes aux étudiants qui ont terminé leurs études. Ils ont, en outre, promis de chercher des opportunités aux étudiants pour des stages dans les pays voisins et de renouveler leur titre de séjour dès que la situation reviendra à la normale.