Devant cet «entêtement», Saaïd Amzazi et Anas Doukkali pensent qu'il ne s'agit plus là de répondre à un cahier de revendications précises, mais à ce qu’ils ont qualifié d’«acte politique», qui prend en otage aussi bien les étudiants que les patients.
Dans un communiqué conjoint, les deux départements, tant celui de l’Education nationale que celui de la Santé, regrettent la persistance de cette situation et confirment l'absence d'un accord définitif entre les trois parties et ce, à la veille des examens prévus à partir de ce lundi 10 juin 2019.
En d'autres termes, la coordination des médecins au Maroc maintient son mot d'ordre d’un boycott des examens.
De leur côté, Saaïd Amzazi et Anas Doukkali assurent que «tous les moyens ont été pris» pour que cette session d’examens se déroule «dans de bonnes conditions».
Dans ce même communiqué, les deux ministères mettent en garde contre toute entrave du cours des examens.
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Ils rappellent par ailleurs que sur un ensemble de 16 points revendicatifs, 14 d'entre eux ont été favorablement reçus de la part du gouvernement.
Deux points d'achoppement n'ont pu être résolus dans leur globalité mais à leur sujet, les deux ministères ont accordé des assouplissements qualifiés de «positifs», selon le terme du communiqué.
Il faut signaler que les deux questions en suspens concernent le concours du résidanat (réservé aux détenteurs d'un doctorat en médecine) ainsi que la 6e année de médecine dentaire, dont les grévistes veulent la suppression pour diverses raisons.
Voici les propositions des deux départements sur les deux principaux points litigieux:1). Résidanat:- engagement du ministère de la Santé pour augmenter les postes réservés au concours de résidanat (public et privé);- engagement du ministère de l'Education nationale, de la formation professionnelle et de l'enseignement supérieur, pour la révision du décret 2.91.527 , relatif aux médecins, pharmaciens et dentistes, tout particulièrement dans le volet qui concerne la formation et la spécialisation des étudiants en médecine, en pharmacie et en médecine dentaire;- création d'une commission interprofessionnelle (composée d’étudiants, de professeurs, et de représentants des deux ministères) chargée d'amender le décret 2.91.527, et de fixer des quotas (pour les résidents des facultés publiques et privées);- suppression de la partie relative à l'obligation de présenter une moyenne de notes obtenues sur les 7 années de formation en médecine générale.
2). Eléments de dynamisation de la sixième année de médecine dentaire:- accord de partenariat avec la commission des médecins dentaires pour assurer un cahier pédagogique national pour l'obtention du doctorat en médecin dentaire (avec des stages hospitaliers en sixième année).