À la mairie de Rabat, les polémiques impliquant la maire, Asmaa Rhlalou, se succèdent les unes après les autres.
Selon Al Akhbar de ce lundi 6 novembre, la maire de la capitale du Royaume est à présent confrontée à de nouvelles accusations, suite à une décision qu’elle a prise concernant l’examen d’aptitude professionnelle des agents qui travaillent pour la commune de Rabat.
Pour le quotidien, Asmaa Rhlalou a envoyé un courrier aux directeurs des services des cinq arrondissements de Rabat, afin qu’ils participent à la commission chargée de superviser ces examens.
Dans un autre courrier, le lendemain, il leur a été expliqué qu’ils ne feront finalement pas partie de cette commission, et que, par conséquent, ils ne pourront pas y assister.
Cette décision a été à l’origine d’une colère des concernés, qui ont trouvé que la décision de la maire était «illégale», et ont expliqué que la législation exigeait que les directeurs des services de ces arrondissements assistent à ces réunions, car ceux-ci sont «les plus proches des agents qui travaillent avec eux».
Cette brusque décision de la maire de Rabat a aussi été à l’origine d’un mécontentement du directeur des services de la commune, qui a tenu à le faire savoir.
Sa réaction a eu pour conséquence de faire rayer son nom des membres de cette commission, en charge de la supervision de ces examens.
La polémique a ensuite grandi, et même le bureau régional de la Fédération nationale des fonctionnaires des collectivités territoriales a cru bon d’émettre une réaction.
Al Akhbar relaie ainsi le fait que ce bureau syndical a décidé de faire endosser à Asmaa Rhlalou l’entière responsabilité de l’ensemble des dysfonctionnements ou de toute manipulation de ce concours, tout particulièrement après cette brusque décision, qualifiée d’«ambiguë» et de «suspecte».
D’après le quotidien, ce même syndicat dit avoir reçu «des informations sûres, mais incompréhensibles, concernant l’exclusion des directeurs des services des arrondissements de la commission de supervision des examens», et a décidé de mettre en garde ses militants toute tentative de «vider» ce concours d’aptitude professionnelle de son «contenu compétitif» pour le «transformer en une formalité sans intérêt».
La coordination des cinq syndicats des fonctionnaires des collectivités territoriales a décidé, par ailleurs, de «saisir» le Wali de la région de Rabat-Salé-Témara, afin de lui demander d’arrêter ce qui a été qualifié de «mascarade», et même de «reporter le concours».