Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a eu un entretien téléphonique, hier vendredi 15 mai, avec son homologue algérien Sabri Boukadoum, apprend Le360 de sources sûres.
Selon nos sources, cet entretien a porté sur les relations bilatérales entre les deux pays, ainsi que les propos attribués au consul du Royaume à Oran et dans lesquels le diplomate aurait qualifié l’Algérie de «pays ennemi».
«Ce genre d’affaires ne se règle pas sur les réseaux sociaux, mais entre responsables dument mandatés pour le faire», expliquent nos sources.
L’«affaire» remonte au 11 mai dernier quand le consul général du Royaume à Oran écoutait les doléances d’un groupe de Marocains bloqués en Algérie. Sur une vidéo largement partagée, et surtout passionnément commentée, sur les réseaux sociaux, le diplomate marocain aurait qualifié l’Algérie de «pays ennemi».
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«La vidéo à laquelle vous faites référence a fait l’objet d’un montage pour faire tenir à notre diplomate (consul général du Maroc à Oran) des propos qu’il n’a proférés à aucun moment. De toute manière, ce n’est pas la teneur de la même vidéo qui nous a été transmise le lundi 11 mai», nous avait déclaré une source autorisée à l’ambassade du Maroc à Alger.
«Cette vidéo retravaillée avec les propos prêtés à notre consul général va à l’encontre des fondements essentiels des relations du Royaume du Maroc avec l’Algérie. Ces relations sont fondées sur la fraternité et le bon voisinage», ajoutait la même source qui rappelle que, au plus haut niveau de l’Etat marocain, ce sont ces mêmes fondements qui guident ces relations. Et notre source de conclure qu’une enquête approfondie a été diligentée pour élucider les tenants et aboutissants de cette affaire.
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Pour rappel aussi, jeudi dernier, Hassan Abdelkhalek, ambassadeur du Maroc à Alger, a été convoqué au ministère algérien des Affaires étrangères.
Avec les deux chefs de la diplomatie qui se saisissent de l’«affaire», tout semble indiquer que le dossier est pris en charge.
Et quand bien même les propos attribués au consul marocain à Oran seraient véridiques, les marques d’animosité des officiels et des militaires algériens à l'encontre du Royaume sont bien pires.