Dans son édition du vendredi 15 octobre, le quotidien Assabah rapporte que les autorités françaises s’apprêtent à expulser Abdellatif Ziad, une taupe des renseignements algériens, et principal instigateur de l’attentat terroriste de 1994 contre l’hôtel Atlas-Asni de Marrakech. A. Ziad, rappelle le quotidien arabophone, a été condamné par la justice française pour son implication dans cet attentat, à huit ans de prison, puis expulsé par la France après avoir purgé une peine de quatre ans de prison..
Ainsi, les autorités françaises auraient déjà informé par courrier le régime algérien de la décision d’expulsion de Ziad vers le Maroc. Alger se trouve ainsi dans de mauvais draps après avoir tenté ces dernières années de tourner définitivement la page de cet acte terroriste qu’elle avait téléguidé, après avoir servi de base d’entraînement pour les terroristes, qu’elle a également fournis en armes, argent et toute la logistique nécessaire pour commettre leurs forfaits au Maroc.
Assabah ajoute que l’extradition d’Abdellatif Ziad au Maroc risque de lever le voile sur les relations troubles que le régime algérien et ses services secrets ont toujours entretenues avec les groupuscules terroristes, dont certains ont été créés sous la houlette d’Alger.
Cette extradition pourra également apporter un éclairage nouveau sur la responsabilité directe de l’Algérie dans certains actes subversifs qui ont visé le Maroc et d’autres pays voisins de l’Algérie, par terroristes interposés. Une responsabilité algérienne que les renseignements marocains et français ont déjà mis à nu, en grande partie, en identifiant tous les Algériens qui avaient participé à l’attentat de Marrakech de 1994.
Assabah rappelle que Ziad, un ancien du mouvement de la Jeunesse islamiste, avait fui le Maroc vers la France, qui l’a expulsé en 1984, pour se retrouver en Libye, puis rejoindre l’Algérie à partir de laquelle il a constitué sa nébuleuse de combattants islamistes sous les ordres des services de renseignements algériens qui l'ont utilisé pour porter atteinte à la stabilité du Maroc, explique Assabah.
Ce dernier rappelle que plusieurs tentatives de faire entrer des armes par la frontière algéro-marocaine ont avorté, avant que Ziad ne soit envoyé à Paris pour noyauter certains dirigeants du Front de salut islamique (FIS) algérien. De Paris, il va également diriger, sous les ordres des services algériens, des actes subversifs visant le Maroc, dont l’attentat d’Asni qui lui a valu huit années de prison, dont il a purgé quatre ans, avant d’être banni de la France en 2001. Son expulsion imminente vers le Maroc ne serait pas étrangère au sérieux coup de froid que traversent actuellement les relations franco-algériennes à cause de dangereux terroristes algériens que Paris veut expulser, mais dont leur pays ne veut pas