Après l'échec de toutes les tentatives de normalisation entre les peuples algérien et marocain, le voisin de l'est a relancé le processus de provocation au travers de la lettre du président Abdelaziz Bouteflika qui a contraint le Maroc à réagir en rappelant son ambassadeur à Alger pour consultation. Ce sujet domine dans les journaux à paraitre ce vendredi 1er novembre. Al Akhbar reprend le communiqué du ministère des Affaires étrangères annonçant le rappel par le Maroc de son ambassadeur à Alger suite à la provocation de l'Algérie à l'encontre du royaume, en particulier en ce qui concerne le conflit régional sur le Sahara marocain. Le journal publie "les réactions des hommes politiques marocains. Driss Lachgar, le premier secrétaire de l'USFP, souligne que "l'hostilité de l'Algérie est avérée, cette position nous l'avions géré à contrecoeur mais cette fois-ci le Maroc est passé à l'offensive en rappelant pour consultation son ambassadeur. Il s'agit de l'une des actions de la diplomatie".
Al Khabar estime de son côté que le Maroc sous-entend, à travers ce rappel de son l'ambassadeur, "le gel consolidé des relations". Le journal publie lui aussi les commentaires d'experts et d'analystes sur ces derniers développements. Le politologue Idriss Lagrini estime que "l'Algérie tente de reconvertir sa crise interne en hostilité à l'encontre du Maroc". De son côté, Al Massae croit savoir "qu'une mobilisation sécuritaire marocaine sans précédent a été mise en place au niveau des frontières maroco-algériennes après que la région a subi un ratissage par des hélicoptères militaires. L'Algérie, selon ce journal, a fait "le même déploiement". Akhbar Al Yaoum évoque, pour sa part, la manifestation de protestation qui a eu lieu jeudi devant l'ambassade algérienne à Rabat, en présence d'importantes personnalités sahraouies, citant Ibrahim Joumani, Bachir Dkhil, un des fondateurs du polisario, Maâ El Ainine Ben Mustapha, un haut magistrat à la Cour suprême.
Des lignes rouges à ne pas franchir
Le rappel de l'ambassadeur marocain d'Alger est la goutte qui a fait déborder le vase. En prenant cette décision, Rabat a transmis un message clair aux autorités algériennes, leur signifiant que sa première cause, cruciale et fatidique, faut-il le rappeler, ne doit pas faire l'objet de "surenchères et de manoeuvres" visant à cacher sa crise interne liée aux incertitudes de l'après Abdelaziz Bouteflika, selon les observateurs nationaux et occidentaux. Toutes les forces politiques marocaines sont sur le champ de la mobilisation pour contrer cette arrogance et cette outrecuidance algériennes. Le Maroc est convaincu aussi que des sbires à la solde des pétrodollars algériens planent autour de nous. La vigilance est de mise, bien que l'histoire témoigne de la puissance invincible du Maroc quand sa cause est juste et cruciale.