Face à une économie moribonde, le dinar algérien poursuit sa chute

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Revue de presseKiosque360. La valeur du dinar algérien ne cesse de dégringoler d'une manière inquiétante depuis quelques mois, reflétant une santé financière et économique agonisante pour un pays qui a fonctionné depuis plus de cinq décennies sur une économie de rente.

Le 11/11/2015 à 10h03

Ce terrible constant est l'œuvre d'économistes et d'experts algériens dont l'avis a été appuyé par des analystes et des experts de renommée internationale.Cette cruelle réalité pour le peuple algérien, à savoir la faiblesse de son économie, a été rapportée par “Al Ahdath Al Maghribia” dans sa version de ce mercredi 11 novembre en espérant que le mal n'ira pas jusqu'à "l'effondrement total de l'économie algérienne"."C'est la première fois depuis 1962 (date de l'indépendance de ce pays), que la monnaie algérienne est humiliée sur les marchés de change officiels et parallèles avec une dévaluation sans précédent". Presque le chaos! En 2015, la situation du dinar algérien s'est aggravée avec la baisse vertigineuse des recettes pétrolières - presque la moitié par rapport en 2014 - la principale force de l'économie de ce pays voisin s'est ainsi ébranlée, selon le journal.

La mauvaise gouvernance a aussi aggravé la situation politique, sociale et économique. Et l'Algérie s'est mise économiquement et socialement dans une très mauvaise situation, selon plusieurs analystes arabes et occidentaux. La directrice générale du Fonds monétaire internationale (FMI), Christine Lagarde, citée par “Al Ahdath Al Maghribia”, n'est pas optimiste, assurant que la fin de la baisse du prix du baril de pétrole n'est pas pour demain. Cette baisse du pétrole risque de durer encore au moins cinq ans, prédit-elle. Dans ce sillage, elle a reproché à l'Algérie de ne pas avoir pu diversifier son économie.

"Le déficit budgétaire de l'Algérie s'aggravera dans les cinq prochaines années", a ajouté le quotidien socialiste casablancais, en rapportant les conclusions d'une récente réunion à Alger des patrons de banques algériennes. Ces derniers ont indiqué que l'évasion des capitaux de l'Algérie vers l'étranger s'aggravera avec des fuites de plus de 18 milliards de dollars chaque année.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 11/11/2015 à 10h03