Les autorités publiques rejettent "catégoriquement", ce mercredi, la publication "tendancieuse" de "Human Rights Watch" intitulée "Maroc: un journaliste critique poursuivi pour espionnage", datée du 21 septembre 2020, et "à travers laquelle l’organisation tente d’induire en erreur l’opinion publique [et] de donner l’impression que le système judiciaire national n’est pas indépendant".
Dans un communiqué, les autorités publiques affirment que le pouvoir judiciaire est indépendant, en vertu de la Constitution et que la mise en application des garanties de l'indépendance des magistrats relève des prérogatives du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, institution constitutionnelle spéciale, indépendante des pouvoirs exécutif et législatif.
Cette institution avait publié, le 15 septembre 2020, un communiqué défendant l'indépendance et l’inviolabilité du pouvoir judiciaire, en réponse à certaines ONGs internationales qui, au lieu de contribuer à la consolidation de cette indépendance, appellent à faire pression pour y porter atteinte, rappelle la même source.
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La justice marocaine, insistent les autorités publiques, est la seule responsable du dossier de la personne en question, poursuivie en justice pour son implication présumée dans la commission d'actes incriminés par le Code pénal marocain. Il s'agit d’actes passibles de mesures et de procédures légales et juridiques, qui répondent aux conditions d’un procès équitable, souligne-t-on de même source.
Cette poursuite en justice n'est aucunement liée à l'exercice par la personne concernée de sa fonction de journaliste, qu’il s'agisse de ses articles ou de ses investigations, que seul le Code de la presse et de l’édition marocain est habilité à régir, tout en sachant que la qualité de journaliste ne dispense point de la poursuite judiciaire, s'il s'avère que les actes reprochés au mis en cause constituent des éléments juridiques matériels et moraux d'un crime qui s’inscrit dans le cadre du droit public, explique le communiqué.
Les autorités publiques rejettent catégoriquement les tentatives de HRW d'assumer des rôles qui ne se rapportent pas à la défense des droits de l’Homme, comme cela s'est reproduit dans sa dernière publication qui a tenté de semer le doute dans des jugements, d'exploiter, de mauvaise foi, la confidentialité des recherches et investigations judiciaires, et d'influer sur le déroulement normal d'une affaire judiciaire dont l’enquête est à ses débuts.
L'ONG, poursuit le communiqué, a tenté de présenter une image contraire aux tenants et aboutissants de cette affaire et a fallacieusement interprété des textes et procédures juridiques et judiciaires, sans fournir de preuves juridiques ou matérielles tangibles sur la non-véracité des actes criminels qui en sont les sujets, actions que seule la justice est habilitée à prendre dans tous les systèmes juridiques.
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"Les fausses conclusions et les pré-jugements" contenus dans la publication ne peuvent refléter que des bases méthodologiques dénuées d'objectivité et entachées de sélectivité, approche qui est le propre de l'organisation dans son traitement de la situation des droits de l’Homme au Maroc, poursuit le communiqué.
Les autorités s'étonnent, poursuit la même source, du déni de HRW du droit à la liberté d'expression et d'opinion à une partie des médias nationaux pour la seule raison d'avoir publié des articles qui ne sont pas nécessairement en harmonie avec les conclusions de l'organisation et les orientations de ses soutiens.
A cela, s'ajoute l'adoption de l'organisation de versions appuyant une seule partie, comme c'est le cas dans l’affaire relative au soupçon de viol et d'attentat à la pudeur, puisque l'ONG a violé le droit d'une personne concernée par la protection judiciaire. Pis encore, conclut le communiqué, elle a délibérément dénié la qualité professionnelle de celle-ci, un fait également constaté par le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) dans son communiqué émis le 24 septembre 2020.