Faux diplômes: Abdellatif Miraoui interpellé au Parlement

Abdellatif Miraoui, ministre de l'Enseignement supérieur.

Abdellatif Miraoui, ministre de l'Enseignement supérieur. . DR

Revue de presseAprès une mission d’inspection, le ministre de l’Enseignement supérieur Abdellatif Miraoui est appelé au Parlement pour révéler les conclusions de l’enquête relative à une affaire de faux diplômes à Casablanca. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 14/08/2023 à 20h39

Après qu’Al Akhbar a révélé une affaire relative à un accord concernant la formation continue à l’école nationale supérieur de l’électricité et de mécanique, qui dépend de l’université Hassan II de Casablanca, le ministère de l’Enseignement supérieur a dépêché une mission d’inspection à l’école, sans pour autant rendre publics les résultats de cette inspection marquée, selon le journal, par plusieurs inspections.

Cette affaire, désormais connue sous le nom de d’«affaire des faux diplômes», concerne une dizaine de diplômes payants décernés par l’école, qui ne sont pas accrédités par l’Etat.

Ces diplômes ont été accordés entre 2016 et 2019 sous le mandat du précédent directeur et sont ainsi nommés: «master professionnel de l’école supérieure de l’électricité et de mécanique», «Licence professionnelle de l’école supérieure de l’électricité et de mécanique», ou encore «Bachelor».

Après avoir secoué le microcosme universitaire dans le Royaume, l’affaire a finalement atterri au Parlement.

Le groupe socialiste (opposition) a appelé à la tenue d’une réunion de la commission de l’Enseignement, de la culture et de la communication, en présence du ministre de tutelle, Abdellatif Miraoui, pour partager avec les députés les conclusions de l’enquête menée par l’inspection générale de son département. Le syndicat national de l’enseignement supérieur a, lui aussi,  appelé à la publication des résultats de cette inspection.

Comme le relaie Al Akhbar ce mardi 15 août, l’accord liait en effet l’école avec une entreprise française spécialisée dans la formation continue.

L’accord a été signé, du côté marocain, par l’ancien président de l’université et l’ex-directeur de l’école. Du côté français, un individu ayant la nationalité française a signé deux fois, la première fois en sa qualité de directeur général de la société située à Paris, tandis que la deuxième signature a été faite en sa qualité de directeur d’une société de formation à Casablanca.

Par Khalil Rachdi
Le 14/08/2023 à 20h39