La BNPJ a interpellé un ex-parlementaire du PJD, qui occupe actuellement le poste de secrétaire régional du parti à Errachidia, ainsi que l’administrateur de l’hôpital Moulay Cherif et trois frères. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (30 et 31 janvier), que le dirigeant islamiste serait intervenu en faveur d’un jeune homme atteint par le coronavirus pour qu’il obtienne un faux certificat de dépistage négatif. Ce dernier, qui passait alors un concours de gardien de la paix, devait fournir cette attestation aux responsables de l’Institut royal de police de Kenitra.
Selon des sources autorisées, l’ex-parlementaire a été auditionné par la BNPJ avant d’être déféré, en compagnie des autres accusés, devant le procureur général près de la cour d’appel d’Errachidia. Les quatre accusés sont poursuivis pour falsification de documents officiels et mise en danger d’autrui. Dans les détails, l’affaire a commencé après que le candidat a réussi les épreuves écrites du concours de gardien de la paix. Il a par la suite été convoqué pour passer l’oral avec obligation de fournir une attestation de test négatif au coronavirus. Sauf que le test s’est révélé positif.
Le quotidien Assabah rapporte que les frères du candidat ont alors contacté le dirigeant du PJD pour qu'il intercède auprès de l’administrateur de l’hôpital Moulay Cherif afin de lui délivrer un faux certificat de dépistage négatif. Il n’a pas fallu longtemps aux responsables de l’Institut royal de police de Kenitra pour découvrir qu’il s’agissait d’une attestation falsifiée. D’autant plus que le document était signé par un responsable administratif et que le cachet n’était plus utilisé par la direction de l’hôpital.
Le candidat a été arrêté sur le champ et a reconnu avoir trafiqué le certificat de dépistage tout en étant positif au Covid-19. Le prévenu a, par ailleurs, avoué aux enquêteurs que le dirigeant du PJD à Errachidia a joué le rôle de médiateur entre lui et l’administrateur de l’hôpital. Les enquêteurs ont alors informé la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) ainsi que le parquet général qui a ordonné à la BNPJ d’interpeller l’ex-parlementaire et tous les individus impliqués dans cette affaire pour une enquête plus approfondie.