Il semble que le rêve de la fusion des trois composantes de la Fédération de la gauche démocratique (FGD) ne se transforme pas en réalité de sitôt. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du vendredi 7 août, que les discussions sur ce sujet butent sur plusieurs divergences. Les trois partis ont donc décidé de mettre en parenthèse ce dossier en attendant que les choses se décantent.
Deux thèses s’affrontent au sein de cette coalition de gauche infinitésimale mais ô combien disparate. On y trouve ceux qui prônent une intégration du PSU (Parti socialiste unifié), du PADS (Parti de l’avant-garde démocratique et socialiste) et du CNI (Parti du congrès national ittihadi) avant la tenue des prochaines échéances électorales.
Même s’il ne s’oppose pas à l’idée de l’unification dans un seul parti, l’autre camp estime qu’il faut accorder la priorité aux élections avant de se pencher sérieusement sur ce dossier. Une source partisane considère que «toute précipitation risque de donner le résultat inverse car si le besoin d’une fusion demeure pressant, il faut reconnaître que toutes les conditions ne sont pas encore réunies pour s’y engager». Allusion faite aux tensions qui secouent le PSU dont les militants s’opposent à l’organisation d’un congrès d’intégration avant la tenue des prochaines élections.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que la secrétaire générale du PSU, Nabila Mounib, reconnaît l’existence de divergences sur ce sujet, dans une interview accordée, mercredi dernier, à notre confrère Assabah: «Il existe des opinions divergentes au sein du PSU sur le rôle que doit jouer la FGD et la gauche en général. A l’origine de ces dissonances, la formulation de la question en ces termes: qui est pour la fusion et qui est contre? Comme si l’unification, en un seul parti, de toutes les composantes de la Fédération allait résoudre tous les problèmes avec un bâton magique».
Pour Mounib, le principal désaccord ne provient pas des militants de la FGD qui s’appuient sur d’autres considérations mais de son parti qui, dit-elle, représente un cocktail d’idéologies et d’écoles parfois discordantes. En parallèle de ces discussions sur l’unification, la FGD continue d’organiser des rencontres à travers les commissions émanant de son organe exécutif pour préparer les prochaines élections. La dernière réunion a eu lieu il y a une semaine au cours de laquelle les militants des trois partis ont étudié les types de candidature et les listes électorales de gauche avec lesquels la Fédération allait aborder les prochaines échéances.