Alors que l’affaire de trois policiers, ayant torturé et abusé sexuellement d’un homme en novembre 2015, n’est pas encore close, un autre scandale secoue la ville de Fès. En effet, trois autres policiers, dont une femme, sont accusés d’avoir torturé trois jeunes et une adolescente.
Ces derniers ont été interpellés lors d’une ronde de routine pour ivresse publique manifeste et placés en garde à vue, avant d’être déférés devant le parquet de la ville. Mais lors de leur première nuit de garde à vue, les trois agents de police qui assuraient la permanence les ont sauvagement torturés .
Ces agents ont recouru à des actes de torture qui rappellent les années de plomb. Ainsi, la fille mineure a été arrachée et suspendue plusieurs minutes avant que des coups de fouet aux pieds et sur les fesses ne lui soient administrés. Ensuite, elle a eu également droit à des insultes, des brimades et des gifles, rapporte le quotidien Akhbar Al Youm dans son édition de ce week-end des 30 avril et 1er Mai.
Le quotidien précise que c’est le procureur du roi près la Cour d’appel de Fès, qui a découvert ces cas de torture, lors d’une visite de contrôle des geôles de garde à vue.
Interrogés sur les lieux, les trois autres jeunes, qui étaient en compagnie de la fille mineure, ont avoué qu’ils étaient victimes des mêmes pratiques de torture. Transférés à l’hôpital, ils ont eu des certificats médicaux d’invalidité allant de quatre à huit jours.
Après l’enquête ouverte par le parquet général de Fès, le procureur général a ordonné la mise en détention des trois policiers et la libération des quatre jeunes qui seront poursuivis en état de liberté pour ivresse publique.
L’affaire des trois policiers a été ensuite confiée au juge d’instruction qui a décidé de les poursuivre en état de liberté. La prochaine audience est prévue le 25 mai. Mais, le parquet général a interjeté appel.