Les allégations mensongères contre le BCIJ des deux femmes du célèbre grossiste de Fès, qui vendait des produits périmés pour financer l’organisation terroriste Daech, ne sont pas restées impunies. Leurs allégations étaient, en effet, particulièrement graves. Ces femmes avaient ainsi avancé que les éléments du BCIJ s’étaient emparés de la somme de 210 millions de dirhams lors de la perquisition de la société de leur mari.
Le Directeur général du Bureau central d’investigations judiciaires, Abdelhak El Khayam, a alors porté plainte auprès du procureur général du roi près le tribunal de première instance de Fès, accusant les deux femmes du grossiste milliardaire daechien d’allégations mensongères.
«Les deux épouses, qui étaient poursuivies en état de liberté, ont été condamnées à quatre mois de prison ferme, tandis que le gendre du mari a écopé de dix mois. La famille des prévenus n’a pas manqué d’exprimer sa colère à l’annonce du verdict», rapporte Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce vendredi 20 mai.
Les avocats des mis en cause ont fait appel. «Ils comptent notamment demander la présence de Abdelhak El Khayam et du grossiste de Fès devant le tribunal, pour témoignage», souligne le quotidien arabophone.
Pour rappel, le mari des deux mises en cause a été condamné en décembre 2015 par la Chambre antiterroriste de Salé à quatre ans de prison ferme. Le grossiste jihadiste utilisait les revenus issus de ses investissements sur les produits périmés et impropres à la consommation dans le financement direct de Daech, en plus du recrutement et envoi de certaines personnes pour le ralliement de cette même organisation terroriste.