Le wali de la région Fès-Boulemane et de nombreux responsables locaux traversent une «épreuve difficile» consécutive à la colère royale intervenue suite au retard pris dans la réalisation des projets de réhabilitation de l’ancienne médina de Fès, rapporte le quotidien arabophone Al Massae dans sa livraison de ce mercredi 19 novembre.
Se référant à ses sources, le quotidien qui nous livre les détails de la colère royale, souligne que le wali de la région, Mohamed Dardouri a trouvé une difficulté extrême pour «justifier les causes du retard constatés dans le lancement des projets de réhabilitation des monuments historiques et urbains de l’ancienne médina de Fès».
Ces projets, dont le souverain avait déjà donné le coup d’envoi et présidé la cérémonie de signature de conventions, lors d’une précédente visite qu’il avait effectuée dans la ville, visent à «redonner à la capitale spirituelle du royaume son rayonnement civilisationnel et historique d’antan, à promouvoir sa dynamique économique et faire de la ville une destination touristique, culturelle et spirituelle à travers le renforcement de ses circuits touristiques et la préservation de son patrimoine immatériel», relève Al Massae.
Selon les mêmes sources, le ministre de l’Intérieur a dû tenir des réunions marathoniennes au siège de la wilaya de la région pour surmonter la situation et redresser les dysfonctionnements entravant la réalisation des 27 projets programmés et qui portent sur la réhabilitation des écoles, des tours, des remparts et des tanneries, ainsi que d’autres projets relatifs à la sauvegarde de quelque 4.000 habitations menaçant ruine.
Le Ras-le-bol des ONG
Face à la lenteur dans l’exécution des projets d’aménagement de l’ancienne médina de Fès, des associations de la société civile avaient menacé en mai dernier d’organiser une marche de protestation pour dénoncer cet état de fait, rappelle la publication
Même réaction des commençants fassis qui ont fustigé les responsables quant au retard pris dans l’exécution de ces projets, notamment l’aménagement de la place Rassif et le réaménagement de Oued Jawahir. Pour eux, ce manquement a eu des retombées négatives sur leur activité et entrainé une réduction du flux touristique outre les dommages subis par les maisons et les locaux de commerce en particulier lors de la saison des pluies. Pour rappel, ces deux chantiers avaient pourtant été lancés en 2009, mais ils se sont transformés en «chantiers à ciel ouvert qui ne finissent jamais». Mais maintenant que le roi est passé par là et a montré son mécontentement, on peut s’attendre à une accélération dans la mise en œuvre des chantiers de développement de la ville.