Avec qui? Contre qui? Selon quel cahier de charges? L’USFP (opposition) se devait de clarifier ses positions vis-à-vis du gouvernement Akhannouch et ce fut fait lors de la séance des questions orales relatives aux politiques générales adressées au chef de l’Exécutif.
Selon Al Akhbar, dans son édition datée de ce vendredi 12 mai, l’USFP a adopté une position on ne peut plus claire lors de l’intervention du chef de son groupe parlementaire à la Chambre des représentants, Abderrahim Chahid. «Est dupe celui qui croit que nous allons le soutenir et être ses alliés dans l’avenir», explique le responsable cité par Al Akhbar.
Pas de chèque en blanc des Ittihadis au gouvernement Akhannouch, comme cela avait été évoqué par certains médias qui tablaient sur une armistice motivée par un éventuel ralliement des socialistes à l’actuelle majorité.
Ces rumeurs ont trouvé un terreau fertile dans le manque de coordination entre l’USFP et les autres grandes composantes de l’opposition, à savoir le PPS de Nabil Benabdallah et le PJD, moribond, de Abdelilah Benkirane.
Ces rumeurs ont été renforcées par les propos de Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du parti Authenticité et modernité (PAM, majorité) évoquant un éventuel rapprochement entre les socialistes et le gouvernement. «L’USFP n’a jamais été en état d’armistice avec le gouvernement», affirment des sources socialistes, anonymes, à Al Akhbar.
Pour ceux qui ne le savent pas, Aziz Akhannouch et Driss Lachgar, Premier secrétaire de l’USFP, sont amis de longue date et se respectent mutuellement. Mais, comme dirait l’autre, politique d’abord, ami après…