Fiscalité: El Othmani tente de calmer la grogne des commerçants

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Revue de presseKiosque360. Après le tollé soulevé par les grèves des commerçants qui se plaignent de nouvelles dispositions fiscales, le chef du gouvernement a dû sortir de son silence. Il s’est montré plutôt rassurant, mais cela suffira-t-il à apaiser les tensions?

Le 08/01/2019 à 18h53

La tension est encore montée d’un cran chez les commerçants, qui protestent contre l’obligation qui leur a été faite, dès le début de l’année en cours, de mettre en place un système de facturation permettant au fisc d’avoir toute la traçabilité sur leurs opérations.

Dans son édition du mercredi 9 janvier, Al Akhbar explique que la grogne a désormais gagné l’ensemble des villes du royaume, qui connaissent des débrayages de ces commerçants. La situation est tellement compliquée qu’elle a même atteint le Parlement. Selon le quotidien, c’est désormais le chef du gouvernement qui a été appelé à s’expliquer lors de la traditionnelle séance mensuelle des questions-réponses tenue à la première Chambre, lundi dernier.

Comme le rappelle le journal, les nouvelles dispositions fiscales imposent aux commerçants de se munir d’un système d’information agréé pour établir les factures des transactions qu’ils effectuent. Des copies de ces factures doivent même être archivées pendant une période de dix ans au moins après leur émission.

Interpellé par les parlementaires sur cette affaire, le chef du gouvernement s’est montré plutôt rassurant. Il a ainsi expliqué que les dispositions tant décriées ne s’appliquent pas aux commerçants qui protestent, vu que ces derniers sont soumis à une comptabilité forfaitaire. Ainsi, les dispositions en questions concernent surtout les gros commerçants qui tiennent une comptabilité en bonne et due forme, comme les entreprises. Saâd-Eddine El Othmani a également annoncé être en contact continu avec le ministère du Commerce et de l’industrie, ce dernier ayant été appelé à ouvrir un dialogue franc et direct avec les protestataires. Le chef de l’Exécutif a également insisté sur sa volonté de trouver des solutions concrètes aux revendications des commerçants, tout en respectant les dispositions réglementaires en vigueur. Cela suffira-t-il à les convaincre? Réponse dans les jours à venir.

Par Fayza Senhaji
Le 08/01/2019 à 18h53