En ces premiers jours de Ramadan, les prix des produits de grande consommation ont connu une hausse considérable. Dans certains cas, comme pour les fruits et les poissons, les prix pratiqués par les détaillants atteignent jusqu’à trois fois les prix du gros, rapporte Assabah dans sa livraison du lundi 21 mai. Selon le journal, le ministère de l’Intérieur, mais également les autres services concernés, notamment l’ONSSA et l’ONP, planchent actuellement sur cette situation.
D’après le quotidien, les services de répression des fraudes et de contrôle des prix relevant de différentes provinces et préfectures enchaînent les réunions en ce sens. Il en est de même au niveau de la commission centrale chargée du suivi de l’évolution des prix, de la qualité des produits et du niveau d’approvisionnement des marchés des denrées alimentaires de grande consommation pendant Ramadan. Un premier bilan établi par cette commission, qui regroupe les services du ministère chargé des affaires générales du gouvernement, celui de l’Intérieur, entre autres services, conclut à la hausse non maîtrisée des prix des produits de base.
Les plaintes et les réclamations adressées par les citoyens aux services concernés font également état de la flambée des prix des produits de grande consommation. Ce qui, estiment les membres de la commission nationale, est incompréhensible puisque l’offre couvre largement la demande, affirme le journal. Le quotidien donne en ce sens l’exemple des fruits les plus consommés pendant ce mois dont les prix sont tout à fait raisonnables au niveau des marchés de gros, mais qui sont proposés au consommateur à des prix très élevés. Le prix final peut aller du simple au triple, même dans les quartiers limitrophes des marchés de gros. C’est le cas également pour les poissons dont les prix dépassent de loin le pouvoir d’achat d’une large couche de la société, et ce malgré une campagne de boycott qui vise également ces produits, lancée récemment sur les réseaux sociaux.
Selon Assabah, cette flambée non justifiée peut être expliquée par la multitude des intermédiaires qui s’incrustent entre le producteur, et même bien souvent le grossiste, et le consommateur. En outre, les marchands ambulants, dont le nombre explose en ce mois de Ramadan, contribuent également de manière significative à cette hausse des prix, en profitant de la demande sur certains produits pour en augmenter les prix.