Lors d’une conférence de presse organisée en marge du Forum mondial des droits de l’Homme, Zapatero a déclaré que «l’Espagne ne renie pas les influences de l’héritage arabo-islamique sur sa civilisation. La preuve : 9000 mots d’origine arabe existent dans la langue hispanique». Par cette phrase, l’ancien premier ministre ibérique a voulu défendre son pays, souvent pointé du doigt pour racisme contre ses immigrés d’origine maghrébine. Zapatero a ajouté que cette triste réputation que l’Espagne a acquise est liée au legs du catholicisme national que le pays a subi pendant des siècles durant. Il a par ailleurs rassuré sur les évolutions en matière de coexistence dans son pays. A cet effet, il a cité l’exemple de juifs séfarades qui ont pu acquérir la nationalité espagnole une année seulement après avoir posé le pied sur le sol ibérique.
Dans un autre registre, Michel Tubiana, président du Réseau euro-méditerranéen des droits de l'Homme (REMDH), a livré devant la caméra de Le360, une déclaration faisant état de son inquiétude mais aussi de sa réjouissance des avancées en matière de droits de l’homme au Maroc. Loin d’une analyse manichéenne, le président du REMDH affirme que des évolutions ont été réalisées dans le domaine des droits de l’Homme, mais que «les transcriptions concrètes des principes de la démocratie tardent trop». A ce propos, Michel Tubiana a demandé aux autorités marocaines d’œuvrer afin que les annonces et les engagements pris par le royaume en matière de droits de l’Homme soient appliqués sur le terrain. Cet avis nuancé de Michel Tubiana est partagé par Driss el Yazami, président du CNDH, qui a déclaré que tout n’est pas gagné en matière de droits de l’Homme. Selon lui, l’état de droit se construit à long terme. Il s'agit d'«un processus infini».