Le discours du roi Mohammed VI a créé l’événement ce vendredi 13 mars à Dakhla, lors de l’ouverture du 30ème conclave du Forum Crans Montana. Dans ce discours inaugural, dont lecture a été donnée par le Chef de gouvernement Abdelilah Benkirane, le souverain a établi un diagnostic sans appel des maux dont souffre l’Afrique, du moins à leurs raisons inhérentes dans ce continent prometteur, au passé colonialiste. «Notre continent a payé un prix cher lors de la période colonialiste et durant la guerre froide et il continue malheureusement de souffrir de séquelles», a pointé le souverain, en indiquant que «les frontières héritées du colonialisme continuent de constituer, le plus souvent, les principaux foyers de tension et de conflit, ce qui nous interpelle pour inventer les moyens susceptibles de les transformer en espaces propices à la rencontre, à l’échange fructueux entre les sociétés africaines».
Mais voilà, aux grands maux, les grands remèdes ! Le roi Mohammed VI a assuré les hôtes africains de la volonté du royaume d’œuvrer davantage pour la stabilité de l'Afrique, son développement et son rayonnement culturel, dans le cadre de la coopération Sud-Sud, cheval de bataille du 30 ème conclave du Forum Crans Montana. «Le royaume du Maroc a toujours rejeté cette vision pessimiste quant à l’état et au devenir du continent africain», a souligné le souverain, en précisant que le sous-développement n’est pas une "fatalité".
La ville de Dakhla, porte ouverte sur l’Afrique, a mis tous les atouts de son côté pour faire le trait d’union entre les pays du Sud, comme elle pourra sans doute de même rapprocher le Nord et le Sud.
Un constat d’ailleurs communément admis par les participants à cette grand-messe qui ont souligné à l’unanimité le bien-fondé du discours royal et pris acte du "boom économique" du royaume, comme l’a déclaré à Le360 le ministre ivoirien du Tourisme, Roger Kacou.
Intervenant lors de la solennelle cérémonie d’ouverture, le président du Forum Crans Monatana, Jean-Paul Carteron, a annoncé une bonne nouvelle, accueillie par une salve d’applaudissements dans le prestigieux Palais des Congrès de Dakhla: «Nous avons inscrit Dakhla sur la carte du business international». Un apport, et pas des moindres, de la part du Forum qui a taclé, par ricochet, ces déplorables «combats d’arrière-garde», taclant ainsi l’Algérie et le Polisario qui, en se cramponnant à des positions aussi irréalistes qu'éculées, continuent de faire injure à l’avenir. Une position qui a valu à ce pays, comme à sa créature, le Polisario, de se mettre en rade du progrès.
«Le Forum Crans Montana connaît déjà une réussite», a fait valoir pour sa part l’émissaire du président de la République du Sénégal, en se félicitant de la «présence forte, remarquée et remarquable» qui a marqué cette édition. «Pas moins de 115 pays sont représentés à ce Forum», avait mis en exergue , son président Jean-Paul Carteron. Parmi les guest-stars, il y a lieu de citer le président de la Macédoine, le Premier ministre des Iles Salomon, l’ex-Chef du gouvernement espagnol , le socialiste José Luis Zapatero, le Premier ministre de la Guinée-Conakry, le ministre des Affaires étrangères des Iles Comores …Contrairement aux allégations mensongères du Polisario et de son mentor algérien, l’organisation des Nations unies était présente au Forum de Dakhla. Preuve en est la présence et l’intervention distinguée de l’adjoint au SG de l’ONU, Philippe Douste Blazy, qui a annoncé à son tour une bonne nouvelle: l’accord du Maroc pour octroyer 1 dollar sur chaque billet d’avion à l’ONU en vue de l’aider à porter secours aux démunis à travers le monde. Un geste qui va dans le sens de ce concept cher à Philippe Blazy: «La mondialisation de la solidarité». Un concept qui reflète l’esprit de ce Forum, dédié à l’Afrique. Une Afrique qui devra désormais se réapproprier son destin et cesser de ne faire entendre parler d’elle qu’à travers les famines, la charité-business, les guerres civiles et autres drames. Une nouvelle Afrique est possible, pourvu que les volontés politiques suivent. Dakhla a en tout cas réussi le pari de les rassembler et de les fédérer à la faveur d’un avenir commun prometteur.