Candidat de la Nouvelle union populaire écologique et sociale aux élections législatives françaises pour la 9e circonscription législative des Français de l’étranger, Karim Ben Cheikh bat campagne, au Maroc comme dans les autres pays du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest. Et il entend bien se faire une place, même si la bataille promet d’être rude.
Ce Franco-Tunisien, jeune et athlétique, parcourt à un rythme effréné les régions de sa grande circonscription pour sensibiliser l’électorat français de l’étranger à sa «cause»: détrôner la majorité présidentielle d’’Emanuel Macron.
«Je suis un homme de terrain. Et l’action est le meilleur moyen de convaincre mes compatriotes du bien fondé de ma candidature», a affirmé le candidat de la «Nouvelle union populaire écologique et sociale», dans un entretien pour Le360. Cette alliance est un rassemblement dont le noyau n’est autre que la France insoumise, le parti dirigé par Jean-Luc Mélenchon.
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Signe que la candidature de Ben Cheikh est à prendre aux sérieux, Jean-Luc Mélenchon, qui mène cette coalition, était arrivé en tête des suffrages à la dernière présidentielle française dans la 9e circonscription. Au Maroc, Mélenchon avait remporté 40% des voix.
Karim Ben Cheikh, ancien consul général de France au Liban et comptant une longue expérience au Maroc, entend tirer profit de ce capital sympathie pour battre sa rivale de La République En Marche (LREM), la ministre Elisabeth Monero, qui vient de recevoir l’investiture officielle du parti d’Emmanuel Macron.
Filmé par Le360, le candidat a détaillé sa stratégie électorale, qu’il a élaborée il y a six mois. «Notre alliance est dynamique et elle est porteuse de grands espoirs », a-t-il dit, soulignant avoir construit son programme «en parcourant tous les pays de la 9e circonscription. Un programme qui se veut social et «solide» avec plusieurs axes qui sont notamment la santé et les services publics.
L’alliance que représente Ben Cheikh va, nous dit-il, s’atteler à tourner la page de la question des visas, octroyés en nombres de plus en plus restreints, et de «rétablir la confiance», notamment des Marocains envers les services consulaires français. Si on lit entre les lignes les propos de Karim Ben Cheikh, cette question n’a pas seulement jeté un nouveau froid dans les relations de certains pays avec la France mais a également été un échec de gestion de ces rapports pour LREM.
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«Quand je suis au Maroc, cette préoccupation revient bien souvent et elle est perçue comme une sanction», infligée par le gouvernement français, a affirmé celui qui a été l'ancien chef du service de presse à l’ambassade de France au Maroc, avant de rejoindre celle des Etats-Unis.
«Si je suis élu, je demanderai qu’on revienne sur ces mesures prises et sur ces restrictions dont nombre de citoyen de la 9e circonscription souffrent et je proposerai qu’on s’engage dans une politique plus cohérente à ce sujet», affirme Karim Ben Cheikh, selon lequel «en commençant par encourager la circulation des étudiants, des descendants et des conjoints de Français».
Pour les Français de l’étranger, le candidat s’engage à promouvoir les services publics démantelés tout au long des 30 dernières années. «Il faut agir pour un renforcement des moyens humains et matériels afin que les staffs des représentations françaises dans cette zone puissent accomplir correctement leurs mission au profit des Français de l’étranger», a-t-il conclu.