Malgré les multiples polémiques qui ont grandement affecté sa crédibilité, la chaîne France 24 persiste et signe dans ses errements en usant de fausses informations ridicules pour s’en prendre au Maroc. Tous les moyens semblent bons pour nuire à la réputation du Royaume, quitte à ce que les journalistes de la chaîne falsifient des documents et truquent des images, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 13 août. Et le quotidien de préciser que la chaîne française a poussé l’effronterie jusqu’à transformer une pétition, signée par des écrivains et intellectuels en solidarité avec le Liban, en manifeste pour la liberté d’expression au Maroc.
Autant dire que la chaîne France 24 a fait fi de toute déontologie et de tout sens des responsabilités en manipulant les faits. C’est d’autant plus terrible, rapporte Al Ahdath Al Maghribia, que cette pétition a été signée par des personnalités connues et des écrivains de plusieurs nationalités. Parmi eux, on compte 400 artistes et intellectuels marocains qui, sous l’impulsion de l’écrivain Abdellatif Laâbi, se sont solidarisés avec le Liban meurtri tout en réclamant le droit à la liberté d’expression pour les manifestants libanais.
Ce ne sera ni la première ni la dernière bourde de cette chaîne qui persiste dans la mauvaise foi. En 2017, la chaîne financée par les contribuables français avait d’ailleurs transposé au Maroc des manifestations qui se déroulaient au Venezuela. La chaîne avait, en effet, diffusé des scènes de répression policière tournées au Venezuela en les vendant à ses téléspectateurs comme des événements se déroulant dans le cadre des manifestations d’Al Hoceima, au Maroc. Une erreur grotesque et des écarts honteux pour des journalistes qui n’ont manifestement tiré aucune leçon de leurs erreurs.
La chaîne avait, de même, utilisé des extraits d’archives des défilés du 1er mai au Maroc pour illustrer les manifestations d’Al Hoceima. Secoués par une mise au point du ministère marocain de la Culture, les responsables de la chaîne française s’étaient confondus en excuses aussi maladroites que ridicules, évoquant un incident technique. Le détournement de la pétition pour la liberté d’expression au Liban sera-t-il également imputé à un incident technique ou reconnu comme revélateur d’une ligne éditoriale douteuse?