L’Algérie a de tout temps été sérieusement fâchée avec la francophonie. Le legs de longues décennies de colonisation, les relations en dents de scie avec Paris, entre autres, ont toujours empêché le régime algérien d’intégrer l’OIF, principale organisation des pays parlant la langue de Molière. Pour l’Algérie, à part la langue, les pays francophones n’ont aucun autre dénominateur commun.
Sauf que l’Algérie a finalement décidé de sauter le pas. Selon des sources de Le360, le pays voisin participera au prochain sommet de l’OIF qui se tiendra à Madagascar en novembre juste après la COP22.
«L’Algérie sera même représentée à un haut niveau», expliquent nos sources.
Et ce n’est pas tout. Lors de ce sommet, l’Algérie envisagerait d’annoncer enfin son adhésion à l’OIF.
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En Algérie, cette décision, prise par le premier cercle du pouvoir et gardée secrète jusque-là, ne manquera pas de susciter une grande polémique dans un pays qui a arabisé à tour de bras pendant des décennies et qui a fait de l’arabité son cheval de bataille sur la scène régionale.
Mais cette démarche révèle surtout la volonté d’Alger de faire un forcing auprès des pays francophones, africains essentiellement.
Le pays voisin, son régime comme sa presse, ne cessent de se plaindre de l’ampleur que prennent certains pays francophones comme le Maroc en Afrique avec des partenariats économiques qui commencent à donner de bons résultats.
La position des pays francophones africains sur le dossier du Sahara (cas récemment du Sénégal au Conseil de sécurité) fait également grincer des dents à Alger qui souhaiterait inverser la tendance.