Fraudes électorales: le juge Chentouf auditionne un dirigeant du PAM

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Revue de presseKiosque360. Le juge d’instruction près la Cour d’appel de Rabat vient de terminer l’interrogatoire du parlementaire PAMiste Abed Chkayel, suspecté d’avoir utilisé de l’argent lors des dernières élections.

Le 14/11/2015 à 09h41

Abdelkader Chentouf, juge d’instruction près la Cour d’appel de Salé, vient de terminer l’interrogatoire de Abed Chkayel. Membre de la direction du Parti Authenticité et Modernité (PAM) et parlementaire à la deuxième Chambre, l’accusé est poursuivi dans le cadre d’une affaire de fraude ayant entaché les élections du 4 septembre.

Selon «Al Massae» dans son édition du week-end (14-15 novembre), Me. Chentouf devra ainsi rendre son rapport au procureur du roi en décidant du traitement judiciaire de l’affaire: poursuite du mis en cause ou classement de l’affaire. Ensuite, le dossier sera transmis au Parquet général qui donnera son avis sur les chefs d’accusation à retenir contre Abed Chkayel.

Ce dernier a été auditionné auparavant par la police judiciaire au sujet d’écoutes téléphoniques qui laissent entendre des achats de voix lors des dernières élections.

Le parlementaire PAMiste n’est pas le seul dans ce cas de figure. Pas moins de 26 autres personnes, appartenant à plusieurs formations politiques, sont poursuivies pour le même motif. D’ailleurs, les juges d’instruction près des jurdictions dont relèvent les mis en cause devront bientôt emboîter le pas au juge Chentouf et rendre leurs rapports.

En attendant, la société civile commence à s’impatienter. Mohamed Meskaoui, président du Réseau marocain de défense des deniers publics, a déclaré au journal que le dossier a une grande dimension politique. «La justice doit publier les résultats de l’enquête, eu égard au caractère exceptionnel de l’affaire. Cette action donnera la preuve qu’il y a une réelle volonté de combattre la fraude électorale», explique-t-il.

D’ailleurs, poursuit le président du Réseau, le ministère de l’Intérieur et la Commission gouvernementale de suivi des élections auraient dû donner plus d’éclaircissements à l’opinion publique sur les conditions du recours aux écoutes téléphoniques.

Par Ahmed Adoua
Le 14/11/2015 à 09h41