A peine a-t-il pris les commandes du parti de la Colombe que Aziz Akhannouch se trouve confronté à la dure réalité politique. Selon un article de Assabah, dans son édition du week-end des 5 et 6 novembre, le nouveau président du RNI aurait confié à certains hauts cadres du parti son étonnement de la manière avec laquelle Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD, a laissé fuiter des détails de leur première rencontre.
Le secrétaire général du PJD n’a pas hésité à partager avec des dirigeants de son parti des détails de ses échanges avec Akhannouch en exprimant son ressentiment à propos des conditions qu’aurait imposées le RNI pour participer au prochain gouvernement.
Une source proche d’Akhannouch a confié à Assabah que le patron du RNI a été déçu de ce mauvais départ dans les relations entre Benkirane et le RNI, car ils s’étaient mis d’accord sur la nécessaire confidentialité des échanges. Ils auraient aussi conclu que «l’intérêt suprême de la nation» exige d’en finir avec les affrontements publics qui ont failli faite tomber à plusieurs reprises le gouvernement sortant.
Certains responsables du RNI précisent que Benkirane ne s’est pas contenté de dévoiler les échanges qu’il a eus avec Akhannouch, il a aussi minutieusement choisi les éléments à faire fuiter pour embarrasser le ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime et pouvoir lui mettre la pression lors de leurs prochaines réunions.
Le nouveau patron du RNI a confié à ses collègues du parti que s’il a préféré préserver le secret de ses échanges avec Benkirane, c’est parce que le RNI veut participer à un gouvernement où prévalent l’harmonie et l’entente. Il a souligné que les attentes des Marocains sont de plus en plus importantes face à une situation économique morose et à l’aggravation du chômage.
Akhannoch estime que les inquiétants indicateurs obligent le gouvernement à travailler de bonne foi pour trouver des solutions concrètes qui répondent aux besoins des citoyens qui en ont assez des paroles en l’air.