Le chef de gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, persiste et signe. Après quatre mois, jour pour jour, de blocage dans la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale, Benkirane campe toujours sur ses positions et bandit son veto à toute forme de participation de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) au futur gouvernement.«Certaines informations véhiculées sur les réseaux sociaux et laissant entendre que l’Union socialiste des forces populaires (USFP) pourrait participer au gouvernement avec un seul portefeuille dédié aux Affaires africaines, ne relèvent jamais que des manœuvres auxquelles le parti de la Rose ne cesse de recourir depuis les élections», affirment ainsi des sources proches du chef de gouvernement.
Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui revient sur cette affaire dans son édition de ce jeudi 9 février, les mêmes sources auraient refusé d’envisager un autre scénario pour débloquer cette situation qui n’a que trop duré. «Attendre le prochain Congrès pour l’élection d’un nouveau secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement (PJD) susceptible de remplacer Abdelilah Benkirane à la tête du gouvernement, n’est pas une solution», soulignent les mêmes sources. Car, précisent-elles, «si le problème réside en la personne de Benkirane, il peut partir dès maintenant et non pas après le Congrès. Or, le problème est politique et n’a aucun lien avec les personnes».
Le quotidien, réputé proches des instances dirigeantes du PJD, rappelle la dernière sortie du président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch, qui avait laissé entendre que son parti était prêt à soutenir le chef de gouvernement désigné, à condition qu’il fasse des efforts pour débloquer la situation.A ce message, les sources proches du chef de gouvernement désigné ont répliqué que Benkirane avait fait toutes les concessions possibles. «Maintenant, il attend le président du RNI, Aziz Akhannouch, pour parler de la participation de son parti, et de Mohand Laenser pour aborder celle du Mouvement populaire. Il n'y a pas lieu de discuter d'autre chose», précisent les sources du journal.L’allusion est ainsi faite à l’USFP et à l’Union constitutionnelle (UC) qui a formé un seul groupe parlementaire avec le RNI. Ce qui porte à croire qu’il n’y aura pas d’issue à ce blocage.