Le blocage des négociations pour la composition de la majorité gouvernementale entame son cinquième mois. Les raisons du blocage sont certes nombreuses, mais la principale reste incontestablement la question de la participation de l’USFP au prochain gouvernement. Alors que Abdelilah Benkirane oppose un refus catégorique à la participation du parti de la Rose à sa majorité, l’USFP, soutenu par le RNI, défend l’intérêt de sa présence au sein de la formation gouvernementale. Ce qui a compliqué la donne, c’est l’élection de l’USFPiste Habib El Malki à la tête de la Chambre des représentants, poste qui aurait dû revenir à un membre de la majorité. Bref, toutes les issues semblaient jusqu'ici fermées, comme le rappelle Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du vendredi 24 février. Mais le journal révèle un fait nouveau.
En effet, selon des sources proches des négociations et citées par Al Ahdath, le chef de gouvernement désigné aurait fait une nouvelle proposition à Aziz Akhannouch concernant «la participation de certains noms de l’USFP, mais sans étiquette politique». Deux noms de l’USFP prendraient donc des postes ministériels sous l’étiquette du RNI, en attendant le remaniement ministériel qui permettrait, au bout de six mois, d'intégrer officiellement le parti de la Rose.
Abdelilah Benkirane n’a cependant toujours pas de retour de Aziz Akhannouch qui accompagne le roi dans sa nouvelle tournée africaine. Le quotidien affirme que l'USFP, de son coté, n’a pas eu écho de cette nouvelle offre. Une source bien informée au sein du parti de la Rose confie à Al Ahdath Al Maghribia que la dernière proposition faite par Benkirane à Lachgar consiste à soutenir la majorité sans y participer, avec la promesse d’un remaniement après six mois.