Le train des tractations menées par le chef de gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, pour former une nouvelle majorité gouvernementale, est en panne. En effet, après plus de cent jours de négociations, de déclarations, de passes d’armes médiatiques, de communiqués et de réunions des instances dirigeantes des partis politiques, aucun signe de dénouement à la crise ne se profile à l’horizon.
C’est du moins ce que rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce vendredi 20 janvier. Le quotidien, réputé proche de la direction du Parti de la Justice et du Développement (PJD), affirme ainsi que le chef de gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, préfère désormais rester chez lui et ne quitte plus son domicile que pour des obligations administratives.
Le quotidien, qui cite des sources proches du chef de gouvernement désigné, ajoute que le dernier contact entre Benkirane et Aziz Akhannouch, président du Rassemblement National des Indépendants (RNI), date de la matinée de lundi, jour de l’élection de l’USFPiste Habib El Malki à la présidence de la Chambre des représentants. A cette occasion, «le président du RNI aurait demandé au chef de gouvernement désigné de recevoir le premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, pour relancer les tractations au sujet de la participation de son parti au futur gouvernement». Chose que Benkirane, qui campe donc sur ses positions, aurait catégoriquement refusée. En effet, celui-ci refuse d'envisager une participation de l’Union Socialiste des Forces Populaires au prochain gouvernement, rappelle la publication.