Dernière ligne droite pour la mise en place d’une coalition gouvernementale. En effet, après avoir reçu l’aval du secrétariat général de son parti, le nouveau chef de gouvernement désigné, Saâd-Eddine El Othmani poursuit, loin des projecteurs des médias et des observateurs, ses tractations avec les chefs des partis politiques pour boucler sa majorité gouvernementale dans les plus brefs délais.
Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum qui rapporte l’information dans son édition de ce week-end 25 et 26 mars, une commission présidée par Saâd-Eddine El Othmani et composée de Mustapha Ramid, Lahcen Daoudi et Mohamed Yatim, a tenu, mercredi, plusieurs réunions avec les leaders du Rassemblement national des indépendants (RNI), du Mouvement Populaire (MP), de l’Union Constitutionnelle (UC), du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) et de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP). Jeudi, le chef de gouvernement désigné devrait présenter son rapport devant le secrétariat général du Parti de justice et de développement (PJD) .
A noter que la participation de l’USFP au prochain gouvernement ne constitue plus un obstacle. Même l’ancien chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, ne s’est pas opposé à la proposition d’El Othmani, fait remarquer la publication. Et de préciser que lors de la rédaction du communiqué final du secrétariat général du PJD, Benkirane a préféré se retirer.
Le même scénario a été confirmé par le quotidien Assabah dans son édition de ce week-end 25 et 26 mars. Selon cette publication, le PJD a finalement accepté la participation de l’USFP à qui deux portefeuilles ministériels auraient été proposés afin d’éviter l’épisode du blocage vécu par l’ancien chef de gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane, et faire basculer le parti de la Lampe à l’opposition.
Les sources du journal ajoutent que Saâd-Eddine El Othmani et la commission qu’il préside ont décidé d’appeler les chefs des partis politiques de la majorité à mettre en place trois commissions pour préparer une architecture du prochain gouvernement.
Pour sa part le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui a abordé le même sujet dans son édition de ce week-end, affirme que la participation de l’USFP au prochain gouvernement ne constitue plus un «complexe» pour le PJD.
Autant dire que la voie est balisée devant le nouveau chef de gouvernement désigné pour reconduire l’ancienne majorité gouvernementale avec le renfort de l’Union constitutionnelle et l’Union socialiste des forces populaires. Ainsi, la majorité gouvernementale pourrait être mise en place vers la fin de cette semaine pour passer à l’architecture du gouvernement et la répartition des portefeuilles ministériels au cours de la semaine prochaine.
Le Parti de l’Istiqlal (PI) a été écarté alors que ce dernier traverse une crise à la veille de son dix-septième congrès national.