«Le succès de l’opération d’acheminement de l’aide humanitaire marocaine à Gaza et à Al Qods est impressionnant, tout d’abord par sa logistique et les préparatifs qui ont précédé», a souligné le politologue Mohamed Bouden, spécialiste du Moyen-Orient, en faisant allusion à la rapidité avec laquelle les 46 tonnes d’aide humanitaire envoyées par le Maroc sont entrées à Gaza, d’abord via le territoire israélien puis à travers le point de passage Karam Abou Salim.
En seulement deux jours seulement, cette aide est parvenue à ses bénéficiaires, là où de nombreux pays avaient échoué, a-t-il noté, rappelant que «le passage Karam Abou Salim avec Gaza a été ouvert pour la première fois par Israël pour laisser entrer l’aide en provenance du Maroc».
Mohamed Bouden a également observé que les populations de Gaza et de Cisjordanie, ainsi que les dirigeants politiques et religieux locaux, ont salué l’initiative royale, en réaffirmant que le Roi du Maroc a toujours été un défenseur de la cause palestinienne.
«Le leadership du roi Mohammed VI, les relations du Maroc avec les puissances mondiales, dont les États-Unis, et l’efficacité de la diplomatie du Royaume ont énormément contribué à ce que cette aide parvienne aux Palestiniens dans un déploiement presque parfait», a-t-il estimé, rappelant que le souverain jouit d’une «grande estime» à l’échelle internationale.
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Les relations du Maroc avec les États-Unis et Israël peuvent-elles aider à résoudre la question palestinienne? En réponse à cette question, notre interlocuteur estime que le Maroc a su développer une diplomatie «sage et réaliste» qui lui permet de «jouer des rôles importants dans la résolution des conflits».
«La cause palestinienne a toujours été au centre des priorités du Souverain, président du Comité Al Qods. Lors de chaque occasion, le Roi a défendu les droits des Palestiniens, en premier lieu la création d’un État palestinien ayant pour capitale Jérusalem-Est», souligne Mohamed Bouden. Faisant allusion aux sorties tonitruantes, mais sans effet, du régime algérien, le politologue a indiqué que sur ce plan, Rabat a toujours agi sans populisme: «Le Maroc se base sur des actes, et non sur des paroles vides», a-t-il conclu.