Un plan ourdi dans la discrétion par le tandem Alger-Polisario, en concertation avec des avocats français, pour saper le bon déroulement de l'instruction du procès devant l'annexe, à Salé, de la Cour d'appel à Rabat, malgré l'annulation du verdict du tribunal militaire de Rabat par la Cour de cassation et la présence de toutes les conditions garantissant un procès équitable.
Le plan destiné à saboter le procès, dont la reprise est prévue ce lundi 13 mars, consiste en trois actes, a appris le360 auprès de sources sûres. Premièrement, les avocats français chargés de la défense des 23 activistes mis en cause dans la tuerie de Gdeïm Izik, perpétrée le 8 novembre 2010, procéderont à un retrait collectif. Les avocats français prévoient de se retirer demain du procès. Après ce retrait, les inculpés, téléguidés à partir d'Alger et de Tindouf, arboreront, pendant l'audience, des slogans à caractère revendicatif tels que: "le procès n'est pas équitable. Nous sommes des prisonniers politiques..."
Lire aussi : Reprise du procès Gdeïm Izik: pour le droit à la vie
La deuxième séquence du plan consiste dans le refus catégorique des inculpés de répondre aux questions d'ordre pénal, notamment quant à leur implication dans l'assassinat des 11 éléments des forces de l'ordre, tués de sang froid et dont certains ont été égorgés aux cris d'"Allah Akbar".
Dans le troisième acte du plan, les mis en cause, sur instructions de leur mentor à Alger et à Tindouf, demanderont le transfert du procès à Laâyoune. Une demande d'autant plus insidieuse que ses auteurs, à la solde de leurs parrains algéro-polisariens, voudraient attenter au principe sacré de l'intégrité territoriale du royaume, car elle ouvrirait, d'après eux, la voie à leur jugement "en vertu de la loi en vigueur dans les territoires occupés"!
L'objectif de ce stratagème tendancieux: mettre en doute l'équité du procès et jeter la suspicion sur l'indépendance de la justice au Maroc et le respect des droits de l'Homme.
Pour prendre la mesure de la mobilisation algéro-polisarienne en vue de donner une tournure résolument politique au procès des inculpés dans le meurtre prémédité de onze éléments des forces de l’ordre et la profanation de leurs dépouilles, le chef du Polisario, Brahim Ghali, a adressé une lettre, ce dimanche, au SG de l’ONU. Dans sa missive, le patron du Polisario sensibilise Antonio Guterres au procès des 23 inculpés de Gdeïm Izik, «suite aux manifestations pacifiques organisées par des dizaines de milliers de citoyens sahraouis dans le camp de Gdeïm Izik». Aucun mot dans cette lettre sur les onze assassinats abjects. Le chef du Polisario ressert sa littérature sur les violations des droits de l’Homme par les autorités marocaines…
Ce qui importe, c’est de noter l’orchestration au plus haut niveau du Polisario et de son tuteur à Alger, dans l’espoir de transformer le procès de 23 inculpés pour meurtres en affaire politique et en levier pour remettre d’actualité la question des droits de l’Homme dans les provinces du Sud et faire diversion quant au refus du Polisario, encouragé par Alger, de se soumettre aux injonctions du SG de l’ONU en se retirant de Guerguerat.