La défense des familles et des ayants droit des victimes des événements tragiques qu’a connu le camp de Gdim Izik le 8 novembre 2010 et qui avait fait 11 morts parmi les éléments de la force publique désarmés, a exprimé sa déception et son étonnement face aux contre-vérités contenues dans un communiqué dudit «collectif d’avocats internationaux en soutien aux activistes de Gdim Izik», daté du 22 décembre dernier.
Dans une lettre ouverte adressée à tous les défenseurs de la justice, la défense des familles et des ayants droit des victimes des événements de Gdim Izik, a profondément déploré les contre-vérités contenues dans ce communiqué.
Ce dernier a résumé les raisons du procès intenté contre les accusés à leur participation à des manifestations sociales et fermé l’œil sur les actes criminels graves qu’ils ont commis et sur lesquels le tribunal devrait se prononcer ultérieurement conformément à la loi.
Les membres de la défense ont appelé les avocats du collectif qui a publié ce communiqué à s’informer du dossier pour vérifier la véracité de ces actes criminels.
Ils notant par ailleurs que les images de violences atroces qui ont été pratiquées sur les victimes, et relayées par les médias audiovisuels, témoignent des actes commis par les coupables et de ce que les victimes ont subies.
Ce qui a permis au monde de voir les membres des forces publiques sans armes abattus par les jets de pierre, tués et égorgés aux couteaux et aux haches avant que les assassins n’urinent sur leurs cadavres.
Les membres de la défense ont souligné leur attachement en tant qu’avocats, conformément à la déontologie de la profession, au respect et à l’application des conditions d’un procès équitable et au profit de tous, y compris les victimes qu’ils représentent, ajoutant: «Nous avons toujours été et nous serions restés solidaires avec nos collègues avocats, si leur communiqué avait demandé de garantir le droit de défense des accusés devant les tribunaux et assurer les garanties d’un procès équitable pour les accusés, dans le cadre des lois marocaines inspirées des chartes internationales des droits de l’Homme».
La défense a fait part de son grand étonnement de voir soulevés les éléments de la compétence territoriale et juridique qui relèvent du royaume du Maroc conformément à l’histoire, au droit international et sur la base des résolutions des Nations unies.
La défense des avocats réclamant le droit de la partie civile s’est également dite profondément étonnée de certaines adaptations apportées dans ce communiqué, et qui sont contraires à la logique juridique saine, avec le dessein d’internationaliser un conflit qui relève de la compétence des tribunaux nationaux marocains.
Les membres de la défense ont appelé leurs collègues signataires du communiqué à «coopérer ensemble pour faire prévaloir le droit, et pour que la justice suive son cours normal à travers notre attachement à garantir les conditions d’un procès équitable fondé sur la bonne foi, le respect des décisions de la justice marocaine qui a toujours fait preuve de transparence et d’indépendance ».