En prenant part à cette deuxième table ronde, le Royaume fait preuve, sans équivoque, de sa bonne foi et de son adhésion à la dynamique de relance du processus politique, lancée par le Secrétaire Général de l’ONU Antonio Guterres, en collaboration avec son Envoyé Personnel, en se référant à la résolution 2440 du Conseil de sécurité, adoptée le 31 octobre 2018, et qui a préservé tous les acquis du Maroc consacrés dans les résolutions précédentes, notamment la prééminence de l'initiative marocaine d'autonomie, le caractère sérieux et crédible des efforts du Royaume et l’appel à l'enregistrement des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, en Algérie.
Les travaux de cette table ronde seront donc guidés par ce référentiel onusien, dont la finalité est de "parvenir à une solution réaliste, pragmatique et durable, qui repose sur le compromis".
Cette même résolution encourage en effet tous les participants à la table ronde, à savoir le Maroc, l’Algérie, le "polisario" et la Mauritanie, "à travailler de manière constructive avec l’Envoyé Personnel, dans un esprit de compromis, tout au long de la durée du processus, de sorte qu’il aboutisse".
L’autre point fort de la participation marocaine réside dans la composition de la délégation qui comprend des membres originaires des provinces du sud du Royaume, jouissant de la légitimité électorale et sociale et d’une grande crédibilité, lesquelles leur permettent d’être les véritables représentants de la population sahraouie.
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Conduite par Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, la délégation marocaine comprend Omar Hilale, Représentant Permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations Unies à New York et les dignes représentants des fils du Sahara, dépositaires de la confiance des populations qui les ont portés démocratiquement aux commandes des régions du sud du Royaume.
Il s’agit de Sidi Hamdi Ould Errachid, président de la région de Laâyoune-Sakia El-Hamra, qui est aussi député-maire de la ville de Laâyoune. Il fait partie des membres de la tribu Rguibat, qui représentaient, en 1974, un quart de la population sahraouie lors du recensement espagnol.
Il s’agit également de Ynja Khattat, président de la région de Dakhla-Oued Eddahab et qui fut un ancien membre du polisario ayant rallié le Maroc au milieu des années 90.
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Opérateur économique à Dakhla, ce orateur de talent est le parfait archétype du Sahraoui, fruit d'une culture qui se transmet de père en fils. Ynja Khattat décida, un jour, de regagner la mère-patrie pour contribuer au développement socio-économique de sa région.
Sa réussite est avant tout un désaveu pour les adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume, et un cinglant démenti à leurs allégations mensongères sur une prétendue "exploitation" des richesses naturelles du Sahara "aux dépens" des populations locales.
Quant à Fatima Adli, qui incarne la représentation féminine au sein de la délégation, elle prend part à cette table ronde, en tant qu’acteur associatif et membre du conseil municipal de Smara.
Présente sur la scène politique sahraouie depuis le début des années 2000, elle a représenté sa région à diverses manifestations nationales et internationales, pour témoigner de la dynamique vertueuse enclenchée à la faveur des projets structurants réalisés à grande échelle dans les provinces du sud du Royaume, et donner ainsi la juste mesure de l’implication des femmes sahraouies dans la gestion de la chose publique.
La participation de ces élus des provinces du sud consacre ainsi leur statut de porte-voix légitimes de la population sahraouie, laquelle gère aujourd'hui ses affaires en toute démocratie, dans le cadre du processus de régionalisation avancée, et qui sera amenée, demain, à prendre les rênes du pouvoir local, dans le cadre de l'autonomie élargie.
La table ronde de Genève est également l’occasion de souligner la nécessité de concevoir une solution au différend artificiel autour du Sahara marocain, dans sa dimension régionale, et c’est justement la raison pour laquelle Horst Köhler a tenu à inviter l’Algérie en tant que partie prenante.
La participation de l’Algérie en tant que partie prenante à ce processus lève ainsi le voile sur son attitude délibérément schizophrène, qui consiste à clamer haut et fort sa "neutralité", tout en soutenant politiquement, diplomatiquement, militairement et financièrement le mouvement séparatiste du polisario pour la création d’un "Etat" factice au Maghreb.
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Ce double jeu hypocrite, qui bloque les efforts de la communauté internationale pour une solution basée sur une autonomie avancée dans un cadre souverain marocain, est non seulement préjudiciable à l’intégration économique et sécuritaire du Maghreb, mais aussi à la stabilité de l'ensemble du continent africain, qui se trouve ainsi divisé, et pris en otage dans un conflit artificiel, aux dépens des vrais enjeux et défis qu'il se doit de relever.
Face à l’intransigeance affaichée par les autres parties, le Maroc restera fidèle à ses engagements pour relancer l’intégration régionale et servir les idéaux universels dans le continent africain avec des actions et des initiatives concrètes, portées par la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et Son leadership en tant qu’Acteur Clé de la paix, de la stabilité et du développement en Afrique.