«Le Maroc n’a montré aucune crédibilité dans le processus de recherche d’une issue politique au conflit du Sahara occidental». «Nous ne pourrons pas parler de développement en faveur de la population sahraouie, quand le Maroc continue d’occuper illégalement le Sahara occidental». «Le Maroc impose à 160.000 Sahraouis de vivre en exil»… Tels sont les propos tenus, en ouverture de la 31ème session du Conseil des Droits de l’Homme, lundi dernier à Genève, par le ministre sud-africain délégué aux Affaires étrangères et à la coopération, Luwellyn Landers.
A bien méditer sur ces propos, relayés par le site Allafrica, une seule interprétation sur deux est valable: ou bien leur auteur est compromis jusqu’au cou avec le lobby algéro-séparatiste, avec ce que cela comporte de retombées sonnantes et trébuchantes, ou il vient d’une planète autre que la terra nostrum !
Est-il besoin de rappeler au ministre de Jacob Zuma, -oui le chef d’Etat sud-africain aujourd’hui mis en cause (excusez du peu !) dans pas moins de 280 affaires de corruption-, que le Conseil de sécurité, instance décisive de l’ONU, a salué, au fil de toutes les résolutions adoptées depuis 2007, les efforts «crédibles» et «sérieux» du Maroc pour trouver une issue politique au conflit créé autour du Sahara ?
A moins d’être frappé de cécité, le ministre sud-africain ne peut nier les efforts du royaume, à l’origine de l’offre d’autonomie, à la base du processus de négociations en 2007 à Manhasset, New-York, sans se couvrir de ridicule.
De là à parler d’absence de développement au profit de la population des provinces du sud, le ministre sud-africain n’a qu’à venir au Sahara marocain et constater in situ comment, de villes désertes, les provinces sahariennes deviennent des villes semi-européennes, à l’instar de Laâyoune et de Dakhla qui promettent de devenir le hub économique de l’Afrique subsaharienne.
Mais passons, car là n’est pas notre propos. Si le chameau pouvait voir sa bosse, il en mourrait de honte, dit le proverbe. A cet effet, le valeureux ministre sud-africain aurait mieux fait de s’arrêter, lors du Conseil des Droits de l’Homme de Genève, sur le cas gravissime de son chef, oui le chef de l’Etat sud-africain accusé de s’être lourdement servi de l’argent du contribuable pour se payer, entre autres projets personnels, un palace digne des Mille et une nuits du côté de Johannesburg.
En effet, Nelson Mandela se serait retourné dans sa tombe !