Première réaction officielle de la part du gouvernement aux allégations infondées du Premier ministre algérien mettant en cause le Maroc dans les affrontements intercommunautaires survenus à Ghardaïa, à 600 kilomètres d’Alger. Et c’est un «niet» catégorique et on ne peut plus clair qui a été administré par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, à l’issue du Conseil de gouvernement, hier jeudi 16 juillet.
Selon le ministre El Khalfi, les insinuations du Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, à une prétendue «implication" du Maroc dans le financement des activités de la minorité amazighe mozabite de rite ibadite en conflit avec la majorité arabe malékite (chaâmbi), sont infondées et, du coup, nulles et non avenues.
"L’Etat marocain s’est interdit, au fil des douze siècles de son histoire, toute ingérence dans les affaires intérieures des autres pays", a précisé le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement.
Pour rappel, le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, avait dernièrement évoqué, lors d’une séance de hearing avec les notables de la wilaya de Ghardaïa, que «les affrontements meurtriers qui avaient secoué la vallée du M’Zab ont été fomentés par des représentants de la population en exécution d’un plan financé par un pays frère» sans le nommer, mais qu’il était aisé de reconnaître.
Cette insinuation venimeuse constituait en effet une nouvelle tentative de diversion de la part d’un gouvernement algérien qui, au lieu de faire son mea culpa et reconnaître son incompétence à gérer les affrontements sanglants de Ghardaïa, s'est défaussé sur le Maroc et l'a ainsi accusé de "faits" surréalistes.