Le PJD exige du gouvernement qu'il lui montre l’étude sur laquelle il s’est basé pour passer au GMT+1. Dans ce jeu de rôles, le groupe parlementaire du parti islamiste à la première chambre demande, dans une question orale au gouvernement, qu'il lui communique les résultats de l’enquête qu’il a réalisée avant de décider de passer au nouveau fuseau horaire, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du lundi 29 octobre. La question du PJD est, bien sûr, adressée au ministre chargé de la fonction publique.
Le quotidien, réputé proche de l’aile de Benkirane au PJD, n’a pas manqué de rappeler le débat que la décision gouvernementale a suscité sur les réseaux sociaux, allant même jusqu’à évoquer un hypothétique «boycott de la nouvelle heure». Selon le quotidien, le ministre chargé de la fonction publique a bien spécifié que son département avait réalisé une étude sous la supervision directe du chef du gouvernement. Cette étude précise justement, selon le ministre, que 68% des Marocains sont contre le changement de l’heure légale plusieurs fois par an.
Le journal, citant le groupe parlementaire du PJD, s’est interrogé sur la raison pour laquelle le gouvernement n’a pas abordé la question lors de sa réunion de jeudi dernier, attendant le lendemain pour prendre cette décision lors d’une réunion extraordinaire. La question reste jusque-là sans réponse. En revanche, dans un début de réponse aux différentes interrogations qui ont été soulevées par les citoyens, Akhbar Al Yaoum reprend certaines déclarations du ministre faites à la télé.
Ce dernier a, en effet, évoqué, entre autres motifs, les troubles et les effets négatifs que le changement fréquent de l’heure légale engendre, surtout les premiers jours qui suivent ce changement. C’est la raison pour laquelle le gouvernement a décidé de s’en remettre à une heure fixe, soit l’heure d’été ou l’heure d’hiver. Chacune des deux options présente ses avantages et ses inconvénients, explique le ministre cité par le journal. Cependant, souligne-t-il, «l’heure d’été présente plusieurs avantages qui concilient les intérêts suprêmes de la nation et ceux des citoyens».
Par ailleurs, note le journal, c’est tout le gouvernement qui s’est mobilisé pour défendre le passage à la nouvelle heure. Le ministère de l’Education nationale s’est empressé de communiquer un nouvel horaire aux écoles publiques et privées. En outre, selon le journal qui a amplement puisé dans les échanges sur les réseaux sociaux, plus particulièrement Facebook, plusieurs hypothèses ont été avancées pour justifier cette décision gouvernementale, notamment celle ayant trait aux considérations économiques et la nécessité d’être sur le même fuseau horaire que nos partenaires européens.