Cela fait deux jours que les étudiants manifestent dans plusieurs établissements scolaires à travers le royaume, pour protester contre les nouveaux horaires scolaires appliqués par le ministère de l’éducation, suite à la décision gouvernementale du maintien du GMT+1 tout au long de l’année. Un sujet qui accapare l’attention des médias nationaux dans les éditions en kiosque ce vendredi 9 novembre. Al Akhbar indique que les élèves de plusieurs lycées de Meknès, Fès, Taza et Casablanca ont refusé de rejoindre les classes et ont manifesté devant leur établissement pour réclamer le retour à l’heure GMT. Les manifestants, qui font porter au ministère de l’éducation la responsabilité de ce qui se passe, ont clamé des slogans tels que «Le peuple veut le changement d’heure», ou encore «Vos enfants vous les avez éduqués, et les enfants du peuple vous les jetez dehors». Les manifestations ont paralysé la bonne marche des cours, ce qui a mis sous pression les différents services du ministère de l’Education, rapporte pour sa part le journal Al Massae. En plus des manifestations des lycéens, le quotidien souligne que les niveaux primaires ont également été touchés, nombre d’élèves n'étant pas venus en classe. Le journal ajoute que le ministère a tenté de minimiser l’ampleur des protestations des élèves et s’est empressé de publier un communiqué pour «clarifier les points qui pourraient induire en erreur l’opinion publique». Mais, ce qui est certain, c’est que le débat au sujet des nouveaux horaires scolaires a créé une grande confusion dans les rangs des écoles, enseignants et parents d’élèves. Assabah parle ainsi de gros cafouillage, car certains établissements privés ont anticipé en appliquant les nouveaux horaires pour ensuite revenir sur leur décision, ce qui a perturbé les enseignants et les étudiants à cause du chevauchement des heures de cours et de la réduction des heures d'enseignement. D’autres établissements ont préféré maintenir les horaires inchangés. Par ailleurs, le calendrier des cours de philosophie, pour lesquels deux horaires seront appliqués dans les établissements qui ont deux professeurs par classe, n’arrange pas les parents, la première séance démarrant à 9h et la seconde à 11h30. Pour le journal, les parents qui ont des enfants avec des horaires différents seront les otages de ces changements. Face à toute cette cacophonie, le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othm
ani, assure, précise Al Ahdath Al Maghribia, que le dialogue se poursuit avec les différents partenaires pour mettre en place toutes les mesures nécessaires au maintien du GMT+1. Le chef du gouvernement affirme qu’un mécanisme de suivi et d’évaluation a été mis en place et sera institutionnalisé. El Othmani
se dit confiant dans la réussite de cette réforme.