Après les missions d’audit effectuées au niveau des préfectures et des provinces, les équipes de l’Inspection générale de l’administration territoriale (IGAT) sont en train de passer au peigne fin les comptes de pas moins de 31 communes urbaines et assemblées préfectorales.
L’inspection de la tutelle porte sur le degré du respect et de la mise en application des recommandations formulées par les autorités compétentes pour éviter le transfert des dossiers aux tribunaux chargés des crimes financiers.
D’après le quotidien Assabah qui se penche sur ce dossier dans son édition du mardi 28 mars, le contrôle de l’IGAT ciblera les programmes financés par la Banque Mondiale dans le cadre des partenariats scellés entres les collectivités territoriales et l’institution financière mondiale.
Il s’agit, précisent les sources du quotidien, « des comptes spéciaux consacrés à l’initiative nationale du développement humain (INDH), au renouvellement du transport urbain, aux programmes visant à accroître les ressources financières de la commune urbaine de Casablanca et au programme pour la résilience et la gestion intégrée des risques de catastrophes». La formule des gestions déléguées et ses dysfonctionnements dans certains cas figurent également dans la mission de l’IGAT. L’objectif de cette dernière est de «serrer la vis aux élus rompus à la corruption et à la dilapidation des deniers publics», fait remarquer la même source.
Dans ce sillage, poursuit le quotidien, l’IGAT a appelé les élus des collectivités territoriales «à informatiser les circuits de préparation des budgets, le suivi de la réalisation des projets lancés, la mise en place d’une administration fiscale efficiente, à effectuer les recensements annuels nécessaires pour mettre à jour l’assiette fiscale, améliorer les circuits de recouvrement, réduire le reste à recouvrer, enregistrer les biens communaux, rationaliser les dépenses et asseoir une bonne gouvernance en matière de subvention des associations».