L’équipe Akhannouch sera enfin au complet avec la nomination des secrétaires d’Etat de certains départements sensibles. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte l’information dans sa livraison du lundi 18 octobre, précise qu’au moins cinq départements ministériels seront concernés. Il s’agit des ministères de l’Intérieur, des Affaires étrangères, de l’Agriculture, de l'Éducation nationale et de la Justice.
Et bien sûr, souligne le quotidien, comme ce fut le cas lors de la nomination des ministres, la désignation des secrétaires d’Etat ne se fera certainement pas dans une logique de contentement des membres de la majorité, ni pour répondre aux desiderata des uns et des autres. Cette nomination, assure le quotidien, répondra aux seuls critères de la compétence et du renouvellement des élites. Il s’agira donc de profils qui, jusque-là, n’ont jamais assumé de charges gouvernementales.
Mais il va sans dire, relève le quotidien, que la nomination des nouveaux arrivants dans l’équipe Akhannouch prendra en considérations l’harmonie et l’équilibre des différentes composantes de la majorité. Cela dit et pour éviter les erreurs du précédent gouvernement qui comportait des secrétaires d’Etat sans attributions précises qui ont, d'ailleurs, fini par quitter l’Exécutif au premier remaniement, ceux qui rejoignent l’équipe actuelle vont se voir préciser clairement la nature de leurs attributions et les missions exactes qui leur seront confiées.
Si le chef du gouvernement décide de faire appel à des secrétaires d’Etat c’est pour répondre à une demande précise de certains départements ministériels, notamment les grands ministères. En même temps, il est presque acquis, souligne le quotidien, qu’en plus de la nomination de secrétaires d’Etat, le gouvernement procédera également à la création d’agences publiques pour gérer certains secteurs sensibles. Il est également attendu que certains Hauts commissariats soient dissous et leurs attributions rattachées aux départements gouvernementaux. C’est le cas notamment de la Délégation ministérielle des Droits de l’Homme, qui sera transformée en secrétariat d’Etat rattaché au ministère de la Justice.
Comme précisé plus haut, le chef du gouvernement procédera de la même manière, en se basant sur les mêmes critères, pour le choix des titulaires des nouveaux secrétariats d’Etat. Il n’est pas exclu qu’il ait recours à des nominations en dehors des partis politiques du moment, car c’est la compétence qui doit primer. D’ailleurs, souligne le quotidien, le chef du gouvernement ne se montre aucunement gêné lorsqu'il aborde la question de ministres technocrates.
Il l’a d’ailleurs signifié aux parlementaires qui ont évoqué ce sujet lors de la présentation de la déclaration gouvernementale. Les parlementaires ont relevé l’absence de «figures politiques» au sein du gouvernement et, en réponse à cette remarque, Aziz Akhannouch a bien précisé que, pour lui, l'important est de disposer de profils compétents capables de répondre aux attentes des citoyens.