A quelques jours de l'ouverture de la session parlementaire d'automne, les pronostics concernant la constitution du gouvernement Benkirane II vont bon train. On parle d'une annonce dans les 24 voire dans les 48 heures ! Pour beaucoup, le retour de Abdelilah Benkirane sous la Coupole se fera avec son nouveau allié, à savoir le RNI. Toujours est-il, l'alliance avec le parti de la colombe risque fort de créer au chef du PJD de nouveaux ennemis au sein même de son parti. En témoigne la Une de Akhbar Al Yaoum de ce mardi 8 octobre.
"El Othmani à Benkirane : Je suis pour l'intérêt du pays que je sois au ministre ou pas"", titre le quotidien arabophone selon lequel "la sortie de l'ancien secrétaire général du PJD du gouvernement risque de provoquer des tensions au sein du parti de la lampe". Selon des sources du journal, "le ministre des Affaires étrangères et de la coopération serait fortement appelé à quitter l'Exécutif et devrait céder son fauteuil à Salaheddine Mezouar". "Abdelilah Benkirane a annoncé officiellement à El Othmani cette nouvelle", précise le journal en citant "une source bien informée". Une décision que le ministre PJDiste aurait accepté, et qui serait un "juste" compromis afin que "Mezouar ne prenne pas les commandes du ministère de l'Economie et des finances", explique le journal.
Un gouvernement sous pression
De son côté, Assabah affirme que "les leaders de la coalition gouvernementale pressent le pas afin de révéler la formation de la deuxième mouture du gouvernement avant l'ouverture de la session parlementaire par le roi Mohammed VI". C'est que le gouvernement doit être à la hauteur des chantiers majeurs qui l'attendent, estime le journal. A leur tête, la mise en oeuvre du projet de la régionalisation avancée. "A voir le nombre de lois qu'il doit faire passer, le gouvernement doit se préparer à un hiver qui s'annonce chaud", constate le journal. Avant même sa naissance, le gouvernement Benkirane II est déjà dans le collimateur d'une opposition, menée par l'Istiqlal, qui ne ratera certainement aucune occasion pour dénoncer la politique de l'Exécutif dirigé par le PJD.