Le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD) et le président du Rassemblement national des indépendants (RNI) ont tenté récemment, ou du moins essayer de le faire, de tempérer les ardeurs de leurs militants respectifs.
C'est peine perdue puisque c'est un membre influent du parti islamiste, par ailleurs ministre d'Etat chargé des droits de l'homme, qui vient de raviver le feu.
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Intervenant, ce dimanche 17 mars, lors de la réunion du dialogue interne des militants de son parti dans la région Casablanca-Settat, Mustapha Ramid a déclaré que son parti est "le meilleur sur le champ politique national en termes de créativité et d'innovation". Ce qui, selon lui, permettra à sa formation politique de remporter les prochaines élections législatives.
Une telle affirmation aurait fait l'objet de spéculations si Ramid n'avait pas désigné son "ennemi juré", le RNI en l'occurrence. "Si certains se plaisent à dire qu'ils vont occuper la première place lors des prochaines élections, c'est de leur droit", a-t-il concédé.
Et d'ajouter, non sans une pointe d'ironie: "Mais comment un parti ayant occupé la 4e place lors des élections de 2016 pourrait gravir les échelons pour devnir premier en 2021".
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Voilà qui ne manquera pas de jeter de l'huile sur le feu d'une coalition gouvernementale déjà fragile, voire très mal en point. Et il est sûr que l'ancien chef du PJD et ex-chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, jublie.
Il n'en demeure pas moins que de tels propos venant d'un Ramid, par ailleurs plus enclin ces derniers temps à jouer le rôle de pompier que de pyromane, ne resteront pas sans réponse. On voit bien les RNIstes aiguiser leurs armes pour lui répondre.
Balle au centre.