Saâd-Eddine El Othmani ne se contentera pas de proposer cinq noms de ministrables au souverain. C’est un véritable réajustement gouvernemental qui se prépare. Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte l’information dans son édition des 4 et 5 novembre, le gouvernement El Othmani II sera formé de la même coalition de partis, à savoir le PJD, le RNI, l’UC, l’USFP, le MP et le PPS. Mais son architecture sera sensiblement revue.
Ainsi, explique le journal, qui cite des sources bien informées, le PPS ne se contentera plus que d’un seul portefeuille ministériel, celui de la Santé, en plus du secrétariat d’État chargé de l’eau chapeauté par Charafat Afailale, au cas bien entendu où il se maintienne. Le RNI, lui, devrait hériter du ministère chargé des Affaires africaines, dont la création a été annoncée par le souverain lors du discours d’ouverture de l’année législative. Il cèdera, en contrepartie, le département de la Justice à l’USFP, qui verra ainsi se renforcer sa participation au gouvernement.
Même option pour le MP, qui s’est empressé d’annoncer son maintien au gouvernement après le limogeage de quatre de ses ministres. Ce parti gardera non seulement l’Éducation nationale, mais il élargira sa participation aux affaires à un autre ministère. Quant au PJD, il continuera à diriger des départements à vocation productive et sociale.
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Pour l’heure, note le quotidien, le chef du gouvernement attend toujours la décision finale du PPS, qui sera rendue par son comité exécutif à l’issue de sa réunion du 4 novembre. Dans tous les cas, les consultations se déroulent dans le cadre des partis de la majorité actuelle, comme l’a indiqué le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, cité par le journal.
«Des contacts avaient eu lieu pour la proposition de noms», a notamment affirmé le ministre, en réponse à une question sur les consultations relatives aux portefeuilles ministériels vacants, lors d'un point de presse tenu jeudi, à l'issue de la réunion du Conseil de gouvernement. Ces consultations, précise-t-il, «se déroulent dans le cadre de la majorité actuelle». C’est ce qu’affirme également le quotidien Assabah, qui cite le responsable gouvernemental dans son édition du week-end.
En effet, observe Assabah, le chef du gouvernement vient d’élargir ses consultations à tous les partis de la majorité. Prudent, Saâd-Eddine El Othmani se tient prêt à faire face à toute éventualité. Entre autre, un rejet par le souverain des noms proposés par les partis. Auquel cas, le Premier ministre pourrait se rabattre sur d’autres profils.
Par ailleurs, affirme le journal, certains partis de la majorité pourraient être tentés par un échange de portefeuilles. C’est peut-être la raison pour laquelle El Othmani a élargi ses concertations aux autres membres de sa coalition, tout en les tenant au courant de l’évolution de la situation.