Pour l’heure, il ne s’agit que d’une information, encore à confirmer, parue dans une publication panafricaine éditée en France. Pourtant, le PAM, l’une des trois composantes de la coalition gouvernementale, s’est déjà emballé. Le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son numéro du lundi 15 août, affirme que le parti, du moins certains de ses dirigeants, est mécontent des informations qui parlent du renvoi de son secrétaire général du gouvernement. En même temps, toujours selon le quotidien, l’Istiqlal se prépare à mettre la main sur le département de la Justice.
En tout cas, ce parti serait en train de faire pression pour tirer profit de la situation. Pendant ce temps, Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du PAM et ministre de la Justice, qui se trouve actuellement en vacances, n’est manifestement même pas au courant de ce qui a été publié ni d’ailleurs de son probable départ forcé de l’Exécutif. Citant des sources proches du dossier, le quotidien affirme qu’aucun contact n’a eu lieu à ce propos entre le ministre de la justice et le chef du gouvernement. En tant que membre et président de l’instance de la majorité, les patrons du RNI et du PAM auraient pourtant dû se retrouver pour aborder ce sujet qui intéresse en premier lieu la coalition gouvernementale, note le quotidien. Surtout que la presse internationale et nationale en parle depuis plusieurs jours.
Les mêmes sources, citées par le quotidien, soutiennent que le ministre de la Justice n’a pas commis d’erreur grave dans la gestion de son département qui justifierait son renvoi. De même qu’il entretient de bonne relation avec Aziz Akhannouch et les autres membres du gouvernement et coordonne de manière normale avec le pouvoir judiciaire.
Cela ne veut pas dire, estime Assabah, que le remaniement n’est pas le bienvenu. L’éditorialiste du quotidien a même tenu à rappeler qu’il fait partie des premières personnes à avoir appelé à ce remaniement depuis trois mois déjà. L’éditorialiste tient toutefois à préciser que son appel n’a rien de politique. Nous venons de sortir de dix ans de vaches maigres, écrit-il. Les élections du 8 septembre ont porté une nouvelle équipe au pouvoir. Seulement, après six mois, il s’est avéré que la cadence de l’action du gouvernement est largement en deçà des attentes des citoyens. Il fallait donc procéder à certains réajustements au niveau du gouvernement. Après six mois, relève l’éditorialiste d’Assabah, les citoyens ont pu constater que des membres du gouvernement travaillent bien contrairement à d'autres.
D’où la nécessité d’un remaniement pour booster l’action du gouvernement. De ce fait, poursuit l’éditorialiste, ce que vient de publier cet organe de presse basé à Paris n’est pas un scoop, mais une attente qui dure depuis plusieurs mois. Cela d’autant que la mission qui attend le gouvernement pour les prochaines années est très lourde.