Le cours des négociations pour la formation d’un nouveau gouvernement, sous la présidence de Abdelilah Benkirane, n’est certes pas celui d'un long fleuve tranquille. En effet, la situation est à ce point confuse que le Chef de gouvernement nommé ne sait plus où donner de la tête, entre les menaces proférées par le PI et les conditions posées par l’USFP, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce mercredi 16 novembre. D'ailleurs, souligne le journal, la situation s’aggrave avec la polémique autour du siège de la présidence au sein de la Chambre des députés. Driss Lachgar, SG des Ittihadis, souhaite y voir Lahbib El Malki, au moment où les RNIstes de Aziz Akhannouch, forts de leur alliance avec les Harakis et l’Union constitutionnelle, semblent vouloir garder ce poste. Ainsi, bien que le RNI n’ait, à aucun moment, manifesté une volonté déclarée de décrocher le poste de président de la Chambre des députés, une source proche de ce parti, citée par le journal, juge «très hâtive» l’annonce des noms de Mustapha Mansouri ou de Rachid Talbi Alami. Le journal croit également savoir que Mustapha Mansouri, qui a opéré un retour surprenant sur la scène politique depuis l'installation de Aziz Akhannouch, président du Rassemblement national des indépendants (RNI), se voit grand favori, d’autant plus que le PJD n’y voit aucun inconvénient et veut bien lui baliser le chemin, alors que Lahbib Malki et Rachid Talbi Alami sont persona non grata à ce poste pour les «frères» de Benkirane. Le PI, pour sa part, fort de sa troisième position au classement des partis lors des dernières législatives, réclame son droit au poste de présidence de la Chambre des députés, indique le journal qui revient également sur l’argument apporté par les RNIstes qui s'estiment plus forts depuis leur récente alliance avec l’UC.
Par Mustapha Nouri
Le 15/11/2016 à 21h00